
Théâtre samedi dernier dans le cadre de notre abonnement à l’Odéon, spectacle proposé hors les murs. C’est bien pour découvrir de nouveaux lieux.
C’est une pièce de théâtre disons naturaliste, l’auteur ne cherchant pas à faire du documentaire. Pourtant suivre des familles en détresse dans un centre d’hébergement, nous confronte directement au réalisme de situations difficiles.
Nous sommes avec eux, dans ce centre, mais bien impuissants pour soulager leurs peines.
Une femme âgée malade et son fils attendent depuis plus d’un an, une famille recomposée espère tous les jours une solution, une femme, un homme réfugié attendent sans se plaindre.
Le quotidien dans cette salle commune à la lumière blafarde replace la réalité sociale, notre réalité. C’est possible de tout perdre, très vite aussi. Ils sont à la fois tellement fragiles et dans le même temps ils ont la force de vivre et de pouvoir encore aimer.
Une partie du public est sur scène, les comédien.ne.s font corps avec la salle, mais je n’ai aps réellement saisi l’intérêt. Par contre quand la vieille femme descend dans les rangs du publics pour sortir, c’est très fort.
Ce n’est pas un spectacle facile mais il y a des moments tellement émouvants, si forts, la précarité de la vie jaillit sur chaque instant.
Un spectacle à voir encore quelques jours à Aubervilliers.
Sur le site de l’Odéon :
Alexander Zeldin aime mettre sur scène des lieux habituellement cachés aux regards : une boucherie industrielle, une maison de quartier, une maison de retraite… Bien qu’il s’appuie sur des rencontres et des enquêtes, son art n’est pas documentaire.
Il voit ces lieux de vie comme des microcosmes de notre société, et par l’attention théâtrale qu’il sait créer, nous fait cadeau d’une curiosité intense pour ses personnages. Reprogrammé après son vif succès aux Ateliers Berthier en 2018, LOVE se passe dans un centre d’hébergement d’urgence en Grande-Bretagne,où des gens très différents se trouvent réunis par les hasards de la vie. Bien que les pouvoirs publics soient omniprésents dans le discours des personnages, personne dans le centre ne semble à même de les aider. Ils sont contraints d’attendre, ensemble. Comme une loupe, la promiscuité aiguise à vif toutes leurs micro-relations : chacun doit pratiquer au jour le jour l’art des rencontres et des évitements. Pour raconter l’équilibre instable, mais fourmillant de vie, de cette petite communauté, Alexander Zeldin mêle sur le plateau non professionnels et professionnels, sans que le spectateur ne parvienne à les distinguer.
Par son travail profond sur le jeu d’acteur, il rend cocasse au tragique ce monde tramé d’émotions, qu’un moindre évènement fait vibrer : une petite fille répète sa chanson de Noël, un fils lave les cheveux de sa mère dans un évier, une famille partage un petit-déjeuner comme si les autres n’existaient pas… Dans les interstices des tensions et des découragements, l’amour surgit par éclairs, comme le plus constant carburant de la vie.
Tagué:Alexander Zeldin, La Commune, Love, Odéon, précarité
Concept interessant
J’aimeAimé par 1 personne
Oui et poignant
J’aimeAimé par 1 personne
[…] 15 # Jour 288 : Soirée au Théâtre de la Commune à Aubervilliers avec Love de Alexander […]
J’aimeJ’aime