Archives de Tag: amour

Sans jamais nous connaître de Andrew Haigh

J’ai vu ce film en début de semaine et il me tourne pas mal dans la tête…

Adam, la quarantaine, est scénariste. Il vit seul dans une tour à Londres mais il n’a qu’un seul voisin Harry à quelques étages en dessous. Il est orphelin, ses parents sont morts dans un accident de voiture quand il avait 12 ans. Il a ensuite vécu avec sa grand mère.

Un jour, il prend le train pour retourner voir la maison de son enfance et … ses parents sont là, ils n’ont pas vieilli. Adam va entamer un dialogue avec eux, pour leur dire qui il est devenu mais aussi revenir sur son enfance chaotique.

En parallèle il entame une relation avec son voisin Harry, qui souffre de la distance de sa famille depuis qu’il a annoncé son homosexualité.

C’est un film sur la solitude, le deuil, l’homophobie ordinaire, l’amour aussi, il pose de nombreuses questions. Les deux acteurs Andrew Scott et Paul Mescal sont impressionnants de vérité, leurs regards disent tout.

Je ne vous en dis pas davantage pour vous laisser découvrir toute la finesse de ce scénario onirique.

Avez vous vu ce film ? Qu’en pensez vous ?

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Avant, pendant, après de Jean-Marc Parisis

L’analyse d’une rencontre, d’une liaison et de la fin d’un amour par un homme, ce n’est pas si courant.

Le livre de 136 pages se lit très vite, on a toutes et tous vécu cette histoire, elle appelle le souvenir. Des phrases puissantes ponctue le texte toujours précis.

François, la quarantaine, est auteur de chansons d’amour et quand il découvre enfin le véritable amour, c’est comme une tempête. La rencontre, la découverte, la séduction, la passion et puis la chute, la fin.

Une analyse forte du sentiment amoureux d’un homme pour une jeune femme que l’on imagine à travers ses yeux et ses sentiments. Mais le texte est universel, on est François ou Gail quand on aime.

C’est un ami qui m’a prêté ce livre, et je suis curieuse d’en parler avec lui 😉

Connaissez vous cet auteur ? Avez vous lu ce livre ? Ou d’autres à me conseiller ?

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Fremont de Babak Jalali

Ce film de Babak Jalali, réalisateur et scénariste iranien qui vit à Londres. Son film nous propose le parcours de Donya, une jeune réfugiée afghane à San Francisco aux Etats-Unis. C’est un film international 😉

Le film est en noir et blanc, le scénario très simple. Donya est triste, elle a quitté sa famille, son pays, elle était traductrice pour les américains, les ennemis, elle a du fuir. Et même si la ville de Fremont où elle vit accueille de nombreux afghans, elle se sent seule et ne sait que faire de sa vie. Elle travaille, voit un psy mais n’arrive pas à dormir…

La comédienne Anaita Wali Zada, tout en simplicité, est merveilleuse. Les séances chez le psy sont excellentes.

Un joli film tout simple et touchant avec une pointe d’humour sur l’exil, la solitude, l’amour. Une porte ouverte sur le monde.

Je vous conseille ce film si par exemple vous avez aimé le dernier Wenders ou Kaurismäki.

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Last Dance de Delphine Lehericey

Germain perd sa femme soudainement, ses enfants sont aux petits soins pour lui pensant qu’il ne va pas s’en sortir seul. Ils lui organisent un planning chargé et l’appellent 10 fois par jour…

Germain n’en peut plus. Ils s’étaient promis avec sa femme, si un accident arrivait, que celui qui reste continue ce que faisait l’autre, une promesse pour un au revoir à leur amour.

Germain rejoint donc un groupe de danse contemporaine, mi pro, mi amateur qui prépare un spectacle. Il est très bien accueilli dans la troupe qui est émue par son deuil.

La chorégraphe, La Ribot, le trouve particulièrement émouvant dans ses gestes et elle le place au centre de sa création chorégraphique. Les scènes de répétition de danse sont superbes et c’est vraiment intéressant de voir l’évolution des gestes dans la création.

Et sa famille et la voisine qui veulent tout le temps s’occuper de lui, ils sont vraiment drôles.

François Berléand est magistral. C’est un film sur le deuil mais ce n’est pas triste, c’est plein d’émotion, de sourire, de bons moments. Un homme ne peut pas rendre plus bel hommage à la femme qu’il a aimé.

Un joli film suisse très riche à voir en salle 🙂

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Les feuilles mortes de Aki Kaurismäki

Un autre film d’un réalisateur mythique pour moi… Et une nouvelle fois un grand moment de cinéma.

Nous sommes en Finlande, à Helsinki, dans les quartiers ouvriers. Une femme, un homme se croisent, des regards, quelques mots, une rencontre hors du temps.

La vie n’est pas facile, petits boulots mal payés, solitude, et en fond sonore à la radio, le guerre en Ukraine qui effraie.

Un film lent, aux images comme des peintures, une lumière de fin du monde propre au cinéma de Aki Kaurismäki. De nombreuses références cinématographiques, des affiches de films, un extrait de l’excellent The Dead Don’t Die de Jarmush.

Une bande son sur mesure avec des paroles de chanson qui font sourire malgré tout. Une scène de karaoké géniale, le serveur dans le bar, les clients qui boivent sans parler…
La place des femmes aussi, les combines, l’alcool, l’entraide … Un peu d’espoir pour un monde meilleur sans guerre.

Un moment fort et attachant de cinéma à voir en salle.

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Les quatre saisons de l’été de Grégoire Delacourt

Il y a longtemps que je n’avais pas lu de Grégoire Delacourt, je garde le bon souvenir de La liste de mes envies, j’ai un peu oublié les autres.

Je ne sais plus qui m’a parlé de ce livre…

L’auteur nous propose 4 chapitres avec 4 histoires différentes qui se passent sur la plage du Touquet le 14 juillet 1999. 4 histoires d’amour, ils ont successivement 15 ans, 35, 55 et 75 ans… Les couples ne se connaissent pas. C’est un peu comme 4 nouvelles mais sans rien vous dévoiler, ils se croisent puisque au même endroit en même temps.

Tous les personnages sont attachants, leurs vies un peu banales, on se retrouve un peu en eux si on veut.

C’est un petit livre, facile à lire qui permet de passer quelques heures agréables.

L’auteur fait de nombreuses références à l’album de Francis Cabrel : Hors saison que je ne connais pas mais qui m’a fait penser un peu plus à mon amie MM.

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Paradis conjugal de Alice Ferney

J’ai pris ce livre à la bibliothèque après avoir lu Cherchez la femme de la même auteure et sur les conseils de Nanou.

J’ai effectivement préféré celui là, mais je vais m’arrêter là, cette auteure ne m’enthousiasme pas.

Comme le titre l’indique, le thème du livre est le couple. Comment faire durer son couple, qu’est ce que la famille, la force des liens conjugaux ?

Elsa Platte, femme, épouse, ancienne danseuse, mère de 3 enfants s’interroge …

Pour s’aider dans sa réflexion, elle regarde en boucle le film de Joseph L. Mankiewicz Chaînes conjugales.

Ce soir là alors que son mari l’a prévenu qu’il ne rentrerait pas, elle regarde le film avec ses enfants.

Et elle nous raconte le film des années 50, je vous donne le synopsis de Wikipedia :

« Trois amies partent en excursion, délaissant pour l’occasion leurs maris respectifs. Peu avant le départ, elles reçoivent une lettre d’une quatrième femme que toutes trois connaissent : la séductrice Addie Ross.

Celle-ci déclare avoir profité du départ des trois amies pour partir avec le mari de l’une d’elles, sans préciser lequel.

Durant l’excursion, chacune des trois femmes reverra successivement, au cours de trois flashback différents, les différentes étapes de sa vie de couple et tentera de comprendre ce qui aurait pu décider son mari à fuir, tout en se demandant si c’est bien de lui qu’il s’agit ou non. Ceci permet à Mankiewicz une étude très critique et très drôle des mœurs américaines (voire universelles) à travers l’évocation du parcours de trois couples aux origines sociales fort différentes. »

Quel mari ne reviendra pas ? Et si c’était celui d’Elsa ?

Le roman est surtout la description du film, c’est original comme idée.

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L’amour et les forêts de Valérie Donzelli

Pas facile de résumer ce film très puissant sur l’emprise d’un homme sur une femme.

Virginie Efira et Melvil Poupaud sont parfaits dans leurs rôles.

La pression monte doucement pour elle, à partir de quand voit elle le côté sombre de son prince charmant ? Et pour nous c’est comme un film policier, le suspense est intense.

Les seconds rôles féminins, les petites touches de sororité, sont tellement importantes pour ces femmes en souffrance.

Et pour moi, le petit rôle de Bertrand Belin (Je n’avais pas vu qu’il était au générique) m’a permis de souffler quelques instants même si ce n’est pas très réaliste.

Pas facile de traiter des violences conjugales, le film en est d’autant plus fort. Et s’il peut aider les femmes qui souffrent d’un mari tyrannique à demander de l’aide, ce sera la cerise sur le gâteau.

Vous avez vu ce film ? Qu’en pensez vous ?

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Le Bleu du Caftan de Maryam Touzani

Un nouveau très beau film de Maryam Touzani réalisatrice du très beau Adam.

C’est un film lent sur l’Amour de toute beauté dans la médina de salé. Lubna Azabal, Saleh Bakri et Ayoub Missioui sont superbes.

C’est une sorte de huis-clos entre le magasin de Caftan où ils travaillent et leut appartement. Les images des tissus, de broderies, de coutures sont magiques. Mina et Halim sont mariés depuis longtemps mais Halim aime les hommes sans jamais le dire. La maladie de Mina et l’arrivée de Youssef troublent tout le monde.

Tout est feutré, sans trop de parole, beaucoup de regard, des images colorées par la chaleur des tissus et des magnifiques broderies (je ne sais pas si cela s’appelle comme cela).

C’est un film très tendre, tout en subtilité, en grâce… Je suis sous le charme.

Mais c’est quand même fou, qu’il y ait tant de pays dans le monde qui interdise l’homosexualité encore aujourd’hui.

L’avez vous vu ? Qu’en pensez vous ?

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La (nouvelle) ronde de Yann Verburgh et Johanny Bert au théâtre des Abbesses

Dans le cadre de notre abonnement Théâtre de la Ville, un spectacle de marionnettes je vais dire pour adultes.

D’après La Ronde de Arthur Schnitzler de 1893, la pièce est constituée de dix brefs dialogues entre deux personnages, un homme et une femme qui ont une relation sexuelle. Elle a longtemps été censurée.

Le texte actuel est réécrit sur le même modèle mettant en scène de nombreuses catégories de relations amoureuses, des personnages d’âges et de milieux sociaux différents. Les auteurs questionnent l’amour et le désir, « la liberté des corps n’a pas supprimé tous les enjeux de l’amour ou du désir sexuel ».

Les marionnettes sont superbes, les décors sur tapis roulant sont super bien fait. La musique est en live sur scène par la guitariste Fanny Lasfargues, les bruitage également.

Le spectacle est surprenant, peut être un peu « dérangeant » mais très riche et qui donne à réfléchir sur les différentes pratiques amoureuses et sur les sentiments.

Aimez vous les marionnettes ?

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