
Belle soirée de théâtre à l’Odéon pour cette pièce que l’on peut qualifier de classique.
La mère Amanda, jouée par Isabelle Huppert, couve son fils Tom et veut marier sa fille Laura qui est maladivement timide.
Ils invitent un jeune homme Jim, collègue de Tom pour le présenter à Laura et Amanda espère un coup de foudre entre eux.
La scène entre Jim et Laura est complétement grandiose. La comédienne Justine Bachelet est impressionnante.
Je reconnais beaucoup de talent à Isabelle Huppert, le rôle lui va encore une fois très bien, mais elle ne surprend pas.
Je n’ai pas trop aimé le décor de l’appartement vraiment glauque, comme une grotte, troublant.
Une très belle pièce mais je n’ai pas été entièrement convaincue par la mise en scène.
Sur le site de l’Odéon :
Tennessee Williams est si connu par le cinéma que l’on oublie parfois qu’il fut d’abord un inventeur de formes théâtrales. Il conçut La Ménagerie de verre, son premier grand succès, comme une “memory play” : tout s’y déroule dans le souvenir de Tom, sur la scène de sa jeunesse, un huis clos familial qu’il a fui.
Rien ici de vaporeux : ce monde mental est aussi celui, sans perspective, d’un Sud des États-Unis hanté par son propre mythe et ravagé par la crise. Malgré la ressemblance de la fiction avec sa propre vie, Williams revendiqua toujours la transfiguration du réel comme le vrai enjeu de son art. Une résistance par la poésie dont il dote aussi ses personnages, faits de leurs rêves autant que de leur réalité : Laura, la sœur, réfugiée dans son monde intérieur ; Tom, toujours “au cinéma”, peut-être happé par des aventures où Ivo van Hove devine une vie parallèle, avec des garçons ; Amanda, la mère, barricadée dans l’idéalisation du passé et dans l’amour pour ses enfants. Une famille fusionnelle, liée par une commune vulnérabilité, que la visite d’un ami de Tom va faire imploser. Pour Ivo van Hove, leur fragilité raconte en creux la dureté politique, économique, des années 1930. Sa mise en scène épouse la tension de l’écriture entre âpreté et fantasmagorie. Il a confié à Isabelle Huppert le rôle d’Amanda : elle seule, dit-il, pouvait lui donner toute sa force de résilience – « comme un phénix qui renaît de ses cendres”. Ce spectacle, créé en mars 2020 et deux fois interrompu par la pandémie, revient à l’Odéon pour une série complète de représentations.
Tagué:Antoine Reinartz, Cyril Gueï, Isabelle Huppert, Ivo van Hove, Justine Bachelet, Ménagerie de verre, Odéon, Tennessee Williams
Le pitch aussi est assez classique.
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