
Théâtre vendredi soir sur recommandation de mon fils.
Une pièce construite à partir de témoignages sur la guerre d’Algérie. Témoignages de plusieurs générations, de tous les différents protagonistes.
C’est intense, le texte est extrêmement riche, les comédien.ne.s jouent plusieurs rôles, chaque situation donne à réfléchir et par moment je me suis un peu perdue.
Mais je partage l’enthousiasme de mon garçon pour vous conseiller cette pièce. Et comme pour Entre les deux il y a Gênes, c’est vraiment bien que des jeunes s’intéresse à notre histoire proche, se l’approprie et partage leur recherche et leur ressenti sur scène.
C’est une pièce qui ouvre à la discussion, en fait on connait mal la Guerre d’Algérie, à la fois trop proche mais déjà lointaine. Et puis un silence lourd et pesant a enveloppé pendant tellement longtemps cette guerre.
Ils sont en pleine tournée, peut être une date près de chez vous…
Sue le site de la MAC :
Si l’expression « devoir de mémoire » postule sur l’obligation morale de se souvenir d’un évènement historique tragique et de ses protagonistes, il n’est pas de question plus cruciale que les écritures et les pensées de la décolonisation pour considérer nos identités françaises et les oublis de sa mémoire coloniale.
Au cœur de nos mémoires vives, avec la précision des outils de l’histoire et la rigueur d’une enquête, la Compagnie Nova documente ses investigations théâtrales au plus près de la vie pour faire surgir toute la force et tout le sens de la créolité de nos identités françaises.
« Et mon cœur fume encore » retrace les mémoires et les silences de la guerre d’Algérie.
Une traversée intime, poétique, littéraire et musicale faite du parcours de 7 personnages, (deux militants du FLN, une femme pied-noir, un harki, une militante parisienne anticolonialiste, un appelé du contingent et un militaire de carrière) aux prises avec la part organique de leur vérité.
Force des témoignages recueillis auprès des familles et des proches, des historiens, des poètes, ou des intellectuels, tous servent de bascule vers le théâtre de Alice Carré et Margaux Eskenazi, passant sans cesse de l’intime au politique, du témoignage au jeu, du réel à la fiction.
Mémoires occultées faites à jamais d’exils, de métissages, d’angles morts, de non dits, d’imaginaires et de violences enfouies défient les discours officiels et le temps pour rejaillir et se métamorphoser.
Une fabrique de théâtre de l’existence s’anime sous nos yeux, la fresque percutante d’une histoire inter générationnelle et nationale.
Dans une très grande proximité avec le public, de part et d’autres de la scène les comédiens vont prendre la parole et témoigner pour Mado, Francis, Ahmed, Daniel, Mamoun ou Brahim, interprétant chacun plusieurs personnages, des hommes ou des femmes indifféremment, embarqués dans cette guerre à fragmentation psychologique et morale où la politique aura toujours été en embuscade, mais sans que jamais la mémoire ne perde sa boussole.
Conception, montage et écriture Alice Carré et Margaux Eskenazi
Tagué:algérie, Cie Nova, Mac créteil, mémoire, theatre
C’est bine quel’n en parlé tellement de silence sur ce qu’il s’est passé. merci pour ce partage
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Très intéressant
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