Soirée théâtre hier à l’Odéon pour les frères Karamazov de Dostoïevski, 3h30 environ … (pour un livre de mille pages)

L’adaptation et la mise en scène sont de Sylvain Creuzevault, les comédiens et comédiennes sont époustouflants, les 2 musiciens qui accompagnent excellents.
Les trois frères : Sylvain Creuzevault, Vladislav Galard et Arthur Igual.
On ne voit pas le temps passer, pris dans l’histoire assez complexe que je n’essaie même pas de vous résumer. Comme le titre le dit c’est l’histoire de 3 frères. et de leur père qui ressemble à « un malheur ». L’enquête pour savoir qui a tué le père ?
Le rythme est intense, un drame se joue présenté comme une « bouffonnerie ». Les différentes visions de la foi, du doute et de la raison s’affrontent…
Le spectacle est proposé jusqu’au 13 novembre puis il y aura une tournée en France.
Est ce que l’on relit le livre ?
Sur le site de l’Odéon :
Les Frères Karamazov est un monstre. Comme pour Les Démons (mis en scène aux Ateliers Berthier à l’automne 2018), et après Le Grand Inquisiteur (créé à l’Odéon 6e à l’automne 2020), Sylvain Creuzevault taille dans ses 1300 pages les éléments d’une lecture inspirée de Heiner Müller et Jean Genet, selon qui l’ultime roman de Dostoïevski est avant tout “une farce, une bouffonnerie énorme et mesquine”.
Cet humour farcesque, déjà perceptible dans Les Démons, devient ici littéralement ravageur. “Qui crée veut la destruction”, disait Müller : Creuzevault retrouve partout dans le roman ce mouvement paradoxal d’une écriture qui ne cesse de raturer ce qu’elle affirme. Ainsi, après avoir annoncé le roman de formation d’un jeune saint en devenir, voilà que le narrateur se met à raconter l’histoire d’un crime fascinant.
Lequel de ses fils a-t-il tué l’ignoble Fiodor Karamazov : Dimitri le sensuel, le coupable idéal, rival de son père en amour ? Ivan l’intellectuel, tourmenté par la question du mal radical, n’y est-il vraiment pour rien ? Et Aliocha le vertueux, le naïf, n’aurait-il pas lui-même joué un rôle dans cette affaire, ne serait-ce que celui d’être resté aveugle ?
L’enquête trouble les certitudes, subvertit les causalités. Les actes, les motifs, les caractères s’ouvrent à toutes les contradictions. Le procès de Dimitri exhibe les ficelles de ce qu’on appelle “justice”. Le cadavre d’un homme de Dieu, au lieu de dégager une odeur de sainteté, se met à puer. Dans ce “jeu de massacre”, note Genet, tandis que se défont la dignité, le sérieux tragiques, “il ne reste que de la charpie. L’allégresse commence”…
Tagué:Dostoïevski, Frères Karamazov, Odéon, Sylvain Creuzevault, theatre
Pff mille pages ça fait peur quand même !!
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La pièce ne paraissait vraiment pas longue … Je l’ai lu adolescente, j’avais plus de temps à l’époque !
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