Archives de Tag: mort

Nino de Pauline Loquès

Je suis allée voir ce film le week-end dernier, un film sensible sur un sujet auquel on ne pense pas, et on espère ne pas avoir à y penser.

Comment comprendre à 30 ans que l’on a un cancer, comment l’accepter, comment l’annoncer à sa famille, à ses ami.e.s ?

Théodore Pellerin est impressionnant dans le rôle de Nino, son regard perdu quand il n’est pas sûr de bien comprendre les termes qu’emploie la médecin. L’angoisse devant sa mère, Jeanne Balibar toujours piquante, qui imagine plutôt une transition qu’une maladie, ses ami.e.s qui pensent à la fête car c’est son anniversaire… Il est seul entouré de ses proches. Et il pense à la mort, ou au fait qu’il ne pourra plus donner la vie.

Une courte apparition de Mathieu Amalric en veuf perdu aux bains douches est bouleversante.

La Bande Originale du film est très bien, notamment le morceau de Fontaine D.C. : In the modern world.

C’est un beau film sensible, un sujet difficile mais traité avec justesse.

J’ai appris hier le décès d’une amie de mon âge, collègue depuis si longtemps, tellement de souvenirs… Une crise cardiaque imprévisible. Elle avait eu un cancer, elle me l’avait annoncé un midi au restaurant où elle savait que j’aimais bien aller. Je suis bouleversée.

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L’effondrement de Edouard Louis

Je continue de découvrir les livres de Edouard Louis. Après ceux sur sa mère, Combat et métamorphoses d’une femme et Monique s’évade, il écrit cette fois sur son frère aîné qui est décédé à 38 ans.

Ils avaient la même mère mais pas le même père, le père de son frère ne s’est pas occupé de lui, il a mal vécu cet abandon. Et le deuxième mari de sa mère n’était pas un bon père non plus.

Son frère a eu une vie assez tragique, il n’a jamais pu aller au bout de ses rêves, rabaisser par ses proches et alcoolique très jeune. Il a également été violent avec les femmes. Il était dans une espèce de spirale lié à sa colère devant toutes les injustices du monde et contre lui.

Edouard Louis raconte son frère comme lui l’a connu, même si au moment de son décès cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu mais il parle aussi du fils de sa mère, ou à travers ses anciennes amies, de l’homme qu’il a été. Un homme qui a vécu dans la souffrance, la pauvreté et l’alcool. Il parle de déterminisme social, que la société n’aide pas ceux qui naissent dans un milieu social défavorisé et qui n’arrive pas à s’en extraire.

C’est fort et touchant, une sorte d’hommage tragique à son frère, un pardon, un parcours psy pour lui…

Avez vous lu ce livre ? Aimez vous les livres d’Edouard Louis ?

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Tata de Valérie Perrin

J’ai passé mon week-end avec Colette, sa famille et ses ami.e.s. Le livre est très riche, de nombreux nouveaux évènements tout au long du livre qui font que cette famille a une histoire un peu incroyable.

Agnès apprend la mort de sa tante, mais sa tante est déjà morte il y a 3 ans ! Elle se rend chez elle à Gueugnon pour reconnaitre le corps. Elle connait bien le village, elle y a passé toutes ses vacances. Elle retrouve ses ami.e.s de l’époque.

C’est bien sa tante qui est morte mais alors qui est enterré à sa place. Elle va mener sa propre enquête avec l’aide de ses ami.e.s et cela va l’emmener bien loin… Et nous aussi.

Le livre est difficile à lâcher, on a envie de savoir, de connaitre la vie de Colette, les mystères qui entoure cette femme simple et tournée vers les autres. La lecture est facile, on est immergé…

Je ne vous en dis pas plus, pour vous laisser le plaisir de la découverte. On peut se dire que c’est peut être trop, tout n’est pas réaliste, mais c’est aussi ça le plaisir de la lecture et de l’évasion.

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A son image de Thierry de Peretti

Le film commence par un accident de la route qui emporte une jeune femme Antonia.

Sa famille, ses proches se retrouve pour la veillée funèbre et se souviennent de la jeune fille qu’elle a été, de la jeune femme amoureuse, de sa vocation pour être photographe, de son envie de reportage au moment de la guerre en ex-yougoslavie, de ses fréquentations à Ajaccio dans le milieu indépendantiste.

Le film est un beau portrait de femme mais aussi de l’île et des hommes indépendantistes qui au nom de leur engagement politique sacrifient tout, y compris les personnes qui les aiment.

Ce sont les femmes qui sont au centre du film et elles dénoncent cette violence qui ne mène à rien. Je ne connais pas l' »histoire » corse, je n’ai pas tout saisi et je me suis même un peu perdue dans certaines scènes.

Au delà de l’histoire, le film interroge sur l’image, les photos des indépendantistes, les photos des « gens », les photos de guerre… Antonia se cherche derrière son appareil photo, dans un monde où la mort rode.

Je ne suis au final que moyennement convaincue par ce film… L’avez vous vu ? Qu’en pensez vous ?

J’ai oublié mais j’avais lu le livre de Jérôme Ferrari avec le même ressenti 😉

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L’origine des larmes de Jean-Paul Dubois

J’aime beaucoup les livres de Jean-Paul Dubois et j’étais ravie de le retrouver.

Les histoires de Paul, la quarantaine, un peu dépressif mais toujours différent me parle.

Paul vieillit et cette fois il vient de perdre son père, il le perd 2 fois… A travers ses consultations chez le psy, Paul explique pourquoi il a eu besoin de tuer son père réellement, physiquement…

Mais j’ai eu vraiment du mal à lire le livre, est ce à cause du sujet, comment tuer le père qui a fait tant de mal ? Souvent je n’aime pas les histoires où des enfants sont maltraités par leurs parents, ça se confirme. Et j’ai aussi trouvé l’écriture complexe.

Voilà, je n’aime pas trop dire que je n’aime pas, je suis passée à côté de ce livre, je suis déçue. Je reviendrai certainement vers cet auteur plus tard, je garde de bons souvenirs de mes précédentes lectures.

Avez vous lu ce livre ? Qu’en pensez vous ?

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Le goûter du lion de Ogawa Ito

Sur les conseils de Coco, j’ai emprunté ce livre à la bibliothèque. J’ai déjà lu 2 livres de cette auteure que j’ai beaucoup aimé.

On retrouve ici toute la douceur et la délicatesse de l’auteure japonaise, ce livre est très émouvant.

Shizuku est gravement malade, elle décide de se rendre sur l’île au citrons pour finir ses jours. Elle est accueillie à la Maison du lion par Madonna qui partage avec ses invité.es une immense bienveillance.

Shizuku découvre un lieu superbe, la mer, le ciel, et pour ses dernières semaines, une nouvelles vie.

Madonna fait attention à tout pour le confort de Shizuku, le choix attentionné de la nourriture, la possibilité de se promener, des soins spécifiques que ce soit du corps ou de l’âme. Mille petits détails qui font que la peur de la mort s’éloigne.

C’est un superbe livre plein d’émotions même si le sujet n’est pas facile.

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1h22 avant la fin de Matthieu Delaporte

Théâtre pour découvrir sur scène Kyan Khojandi et pour revoir l’excellent Eric Elmosnino. Il y a également avec eux Adèle Simphal même si c’est surtout un tête à tête.

Bertrand est en train d’organiser son suicide quand un homme frappe à sa mort et lui annonce qu’il veut le tuer. Se suicider est une chose mais être assassiné, ce n’est pas pareil. Et puis le meurtrier hésite, alors Bertrand l’encourage… Ils n’arrivent pas à se mettre d’accord.

1h22 face à la mort, que faire ? Même si l’on est désespéré, la mort reste inquiétante et si la mort hésite, semble perdue, fait de l’humour alors on ne sait plus que penser.

Dialogue sur la mort et toutes les questions que l’on se pose à son sujet, c’est parfois drôle mais aussi assez sombre. Les 2 acteurs se renvoient la balle avec rythme, soutenus par les chansons populaires que Bertrand affectionne.

La pub met en avant les auteurs de la pièce « Le prénom », c’est un peu trompeur car ce n’est pas 100% comédie…

Ils jouent tout le mois de mars, vous me direz si vous y allez 😉

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Juste la fin du monde à la Comédie Française (à la télé)

La Comédie Française continue… et propose chaque jour de nombreux programmes sur son site.

Hier soir avec Audran nous avons regardé Juste le fin du monde de Jean-Luc Lagarce mise en scène par Michel Raskine en 2009.

Jean-Luc Lagarce est un dramaturge français mort du sida en 1995, il est l’un des auteurs contemporains les plus joués en France.

Cette pièce a été portée à l’écran par Xavier Dolan sous le même titre il y a quelques années.

Le sujet n’est pas facile : annoncer sa mort prochaine à sa famille. Le texte est très fort, la précision des mots, le rythme des monologues, la colère retenue puis qui se libère… Les secrets de famille dévoilés ou à jamais enterrés…

Je suis vraiment ravie par ces diffusions. Dimanche prochain sur France 5, ce sera Cyrano 🙂

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A son image de Jérôme Ferrari

Je suis passée à côté de ce roman, j’ai lu de bonnes critiques, j’ai eu envie de le lire et je me suis ennuyée.

C’est bien écrit, les sujets traités sont intéressants et forts mais ils m’ont laissées indifférentes.

Antonia, une jeune photographe meurt dans un banal accident de la route.

Son parrain prêtre prépare son éloge funèbre et se souvient.

Elle a donné sa vie à la photographie, elle a parcouru le monde. En parallèle elle a aimé un nationaliste corse pas très sympathique.

C’est très catholique et corse comme récit, pas facile d’entrer dedans pour moi.

Dites moi pourquoi vous avez aimé.

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Emma Mort, même pas peur à Bobino

Spectacle one-woman show vu ce soir à Bobino grâce à l’invitation de BipCom.

Un joli spectacle, un beau texte sur un sujet pas facile puisque qu’Emma prépare sa mort (avec humour).

Elle passe en revue tous les préparatifs pour « tester ». Se coucher dans le cercueil n’est pas facile !

Elle s’accompagne de quelques accessoires, nous chante 3 chansons en total décalage et inter-agit avec le public.

C’est émouvant et drôle, sur un sujet qui prête à la réflexion.

J’y suis allée avec Audran qui a apprécié également la performance.

Elle joue encore lundi prochain à Paris si cela vous tente…

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