Archives de Tag: Gilets jaunes

Dossier 137 de Dominik Moll

Un autre film sur les gilets jaunes après Les braises vu récemment.

Cette fois, c’est une famille de province qui monte à Paris un samedi de décembre pour la grande manif. Ils sont festifs, chantent du Joe Dassin, visitent un peu en se dirigeant vers les Champs Eysées. Il y a la mère aide-soignante, ses deux fils, sa fille et son copain, de jeunes adultes.

Ils veulent témoigner de l’abandon des services publics en province.

Des lacrymo, des mouvements de foule, ils sont séparés et se perdent dans les petites rues des beaux quartiers. Les 2 jeunes garçons se retrouvent devant des policiers en civil, ils ont peur, partent en courant. Guillaume, le plus jeune fils est touché à la tête par un flash-ball. Son état est très grave.

La mère vient porter plainte auprès de l’IGPN, la police des polices. Stéphanie l’enquêtrice prend l’affaire en main.

On entre dans les coulisses de la police, l’enquête minutieuse pour retrouver le tireur, les entretiens, les témoins, le soucis de la vérité.

Mais malgré la droiture de Stéphanie, ce n’est pas si simple, les policiers sont à bout, ils peuvent avoir droit à l’erreur ? Enquêter au sein de la police est mal vu, comme si elle ne faisait plus partie de la grande famille. Seul un chaton donnera à Stéphanie un peu de réconfort.

La scène où elle regarde des vidéos de chats sur son téléphone, je me suis demandé si elle allait péter les plombs ! Léa Drucker est très bien dans le rôle.

Je vous en dis déjà trop… C’est un peu moins percutant que La nuit du 12, on est moins surpris que les violences policières ne soient pas reconnues ! C’est intéressant quand même.

L’avez vous vu ? Qu’en pensez vous ?

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Les Braises de Thomas Kruithof

Un film militant sur les gilets jaunes, le réalisateur avait déjà fait un film sur les coulisses de la politique locale : Les promesses.

Cette fois, c’est l’histoire d’un couple quarantenaire, 2 enfants, lui est patron routier et elle travaille dans une usine alimentaire. Ils s’aiment et sont très complices.

Karine va sur le rond point de rendez vous des gilets jaunes de sa ville, elle y rencontre des militants qui espèrent un grand changement, qui croient qu’un monde meilleur est possible, elle se joint à eux alors que son mari regarde de loin et ne veut pas la rejoindre.

Les mobilisations, les actions, la police vont compliquer la vie du couple. Les deux ont une vision complétement différente de « l’avenir » social. Elle est pleine d’espoir, pas lui. Le conflit s’immisce dans le couple. Ce sont les braises du titre.

C’est une vision intéressante du mouvement des gilets jaunes, il montre les bonnes volontés mais aussi le manque de coordination de l’ensemble et les violences policières.

Un beau film social français, ce n’est pas si souvent…

L’avez vous vu ? Qu’en pensez vous ?

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La Fracture de Catherine Corsini

Un film sur la dure réalité de l’hôpital à Paris. Un samedi particulièrement difficile avec les charges des CRS sur les gilets jaunes.

On est aux urgences avec une femme bourgeoise blessée et en pleine rupture sentimentale et un gilet jaune utopiste. Le personnel hospitalier est complétement débordé, faute de moyen. On suit particulièrement Kim, une infirmière très volontaire.

Le sujet est difficile, mais le film n’est pas un documentaire, c’est une comédie. C’est par moment un peu troublant mais la dénonciation de tout ce qui va mal à l’hôpital est quand même là et l’infirmière jouée par Aïssatou Diallo Sagna porte toutes les revendications. (C’est en plus avant la pandémie)

La « foule » présente aux urgences confronte les points de vue de cette période de contestation massive.

Chronique sociale, je trouve intéressant que ce genre de film existe.

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Un pays qui se tient sage de David Dufresne

Ciné avec mon plus jeune fils pour ce documentaire sur les violences policières.

Les images sont crues et fortes, si on n’est pas militant, on n’ira plus manifester ensuite…

Ce sont surtout des images des manifs gilets jaunes, moi qui suis une habituée des manifs syndicales, je m’y sens en sécurité (mais il ne faut pas trainer en fin de manif).

Revenons au film qui montre donc des images filmées par des manifestants, des journalistes ou des policiers avec des smartphones.

Ces images relativement nouvelles changent tout. C’est à dire qu’en plus de la parole du flic et du manifestant victime de violence, il y a les images. Même si souvent on ne voit pas ce qui s’est passé « avant », les images n’en restent pas moins fortes. Et des flics qui s’acharnent sur des personnes à terre, ce n’est pas normal.

Le film montre des images à différentes personnes : sociologue, historien, journaliste, victime, avocat, policier et ils réagissent (mais on ne sait pas qui ils sont et c’est troublant). Le sujet principal est le rôle de la police, pourquoi tant de violence, défend t’elle l’ordre public ou protège t’elle le pouvoir ?

Des images montrent le sentiment d’impunité de certains policiers, c’est flippant.

On comprend que certains policiers ne maitrisent plus leur colère, la période a été très difficile pour eux aussi mais normalement ils devraient rester professionnels et quand on voit le nombre de blessés et victimes, ce ne peut pas être le fait que du craquage de quelques flics.

Et puis les flics qui frappent des soignants ou des pompiers, c’est tellement choquant.

Le contraste entre les images et ce que les médias télé en ont dit est aussi impressionnant…

Les analyses du sociologue ou de l’historienne sont pertinentes même si par moment ils m’ont un peu perdues. Pas facile d’absorber le choc des images tout en écoutant une analyse fine et complexe. Pas facile non plus de commenter de telles images même pour un expert.

Après qu’apporte le film ? Qui va le voir ? On savait déjà tout cela plus ou moins. Il ne donne pas les suites judiciaires s’il y en a eu. Ce sera un témoignage pour plus tard sur l’analyse du mouvement des gilets jaunes.

Espérons que cette violence est derrière nous et que les prochaines manifestations dans le contexte de la crise sanitaire seront bienveillantes (je ne trouve pas le mot) et calmes.

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J’veux du soleil de François Ruffin et Gilles Perret

Le film est un documentaire sur les gilets jaunes. Il a été tourné sur les ronds point en fin d’année.

C’est une belle galerie de portraits. C’est émouvant, parfois drôle, cela montre le grand malaise de français volontaires mais qui ne peuvent s’en sortir. La plupart travaillent mais leur salaire est trop bas pour payer le loyer, les charges et pouvoir manger. Ca met vraiment le doigt sur ce qui ne va pas dans notre pays.

Les personnes sont sincères, motivées et il y a une grande fraternité sur les lieux de rassemblement. Tous disent y avoir trouvé une famille, un lieu d’échanges, d’écoutes. Ils n’ont plus honte de leur histoire, ils ne sont plus seuls.

Rien que pour cela, je trouve que cette solidarité, c’est vraiment un plus, que les gens se rendent compte qu’ensemble on est forcément plus fort. En gros ce sont les valeurs du syndicalisme aussi.

J’espère que le gouvernement après tous ces débats va faire des propositions concrètes dans le sens d’une meilleure qualité de vie. Et j’espère que toutes les personnes gilets jaunes auront pris goût aux manifestations et aideront les travailleurs dans leurs revendications de hausse des salaires ou de défense des retraites 😉

Merci pour ce docu un peu vite fait peut être mais qui nous permet de partager avec les gilets jaunes ce que la télé ne montre pas souvent.

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