
Quel plaisir d’aller à la Comédie Française, nous étions en corbeille, surplombant la scène, juste un peu sur le côté… Parfait 🙂
Une pièce adaptée par Christophe Honoré d’après le texte de Marcel Proust. 2h30 de Proust qui passe à toute vitesse.
Le roman est le 3ème d’A la recherche du temps perdu, un roman fleuve sur la société française du début du 20ème siècle.
Selon Wikipédia : Plutôt que le récit d’une séquence déterminée d’événements, cette œuvre s’intéresse non pas aux souvenirs du narrateur mais à une réflexion psychologique sur la littérature, sur la mémoire et sur le temps.
On retrouve donc sur scène, le narrateur Marcel qui cherche à connaitre Mme de Guermantes, sa voisine. Il demande à son ami Saint-Loup de lui être présenté.
Il fréquente les salons des aristocrates mais il s’y ennuie. Il explore les sentiments humains et est souvent fortement déçu.
L’affaire Dreyfus est évoquée, la mort de sa grand-mère le trouble fortement.
La mise en scène est très dynamique, le décor somptueux. la troupe de la Comédie Française est excellente pour faire vivre cette société aristocratique qui joue sur l’apparence.
Je n’ai pas compris pourquoi un « perchiste son » court sur scène tout au long du spectacle pour amplifier certaines conversations mais cela donne un côté cinéma…
Je ne connais pas bien Proust, j’ai aimé ce moment de théâtre original.
Sur le site de la Comédie Française :
En septembre 2020, Christophe Honoré portait à la scène le troisième tome des sept qui constituent « À la recherche du temps perdu », dont Proust débuta l’écriture en 1913.
Sa première collaboration avec la troupe de la Comédie-Française voyait enfin le jour dans le contexte pandémique qui l’avait retardée et après qu’il eut tiré un film, Guermantes, de cette création en suspens.
Christophe Honoré sait combien la littérature résiste aux tentatives d’adaptation illustratives, mais aussi comme elle s’anime lorsqu’on la déploie dans le temps présent : « Je ne vous propose pas une adaptation mais une séance de nécromancie, il me semble que le théâtre est un lieu où l’on peut sérieusement faire tourner les tables. Invoquer et évoquer n’est pas adapter, c’est lire à plusieurs, c’est déchiffrer, c’est se savoir vivant ignorant parmi les morts savants. C’est franchir le pont et croire que des fantômes vont venir à notre rencontre. »
Ainsi retrace-t-il, sur le palier d’un grand hall haussmannien où deux entrées se font face, ce moment de la Recherche où Marcel, le Narrateur, emménage avec sa famille à Paris, dans un appartement de l’hôtel de Guermantes dont il rêve de fréquenter le salon. Déjà à Combray, il avait pu admirer la Duchesse Oriane en portrait, figure qui cristallise sa fascination. À l’heure du deuil de l’enfance et des illusions amoureuses, ce livre est aussi un récit rare sur les liens d’amitié que le Narrateur noue avec le dreyfusard Saint-Loup. Christophe Honoré relève la sensation d’y retrouver quelque chose d’« absolument proche » de nos vies, un bouleversement de lecteur, toujours pressant, dont il fait le point de fuite de son projet théâtral.
Tagué:Christophe Honoré, Comédie Française, Guermantes, Proust, Temps perdu, theatre
[…] Belle pièce en plus 🙂 […]
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