
Théâtre dans la salle Berthier de l’Odéon avec cette pièce librement inspirée du film de Lars von Trier : Dogville. Je l’ai vu il y a bien longtemps…
Mise en scène originale, comme si on assistait à une performance, les comédien.ne.s nous parlent directement.
Dans une petite communauté, Tom demande aux autres d’accueillir une jeune femme qui fuit son pays. Ils apprennent à la connaitre, vote pour qu’elle reste, puis découvre sur internet qu’elle leur a menti.
La vraie nature de chacun se réveille t’elle ensuite ? Graça s’exile du Brésil à cause du régime autoritaire mais elle y retombe ici en tant qu’étrangère. Peut on changer cela ? N’y a t’il pas d’autres voies possibles ? La boucle peut elle s’ouvrir ? Je sais que le fascisme peut se réveiller partout mais j’ose croire que l’on peut quand même lutter contre…
Une caméra filme et diffuse sur scène en direct mais aussi d’autres images qui se complètent. Le mix est bien fait. Le tout est déstabilisant. On espère que le théâtre dépassera le film, engendrera de nouveaux combats, s’affranchira du pire… en vain.
C’est intéressant mais mes ami.e.s ont trouvé certains que le rythme était trop lent au démarrage surtout, ou que le côté « je joue, je ne joue pas, je parle au public » n’était pas concluant. Oui à la performance si elle est vrai mais là on imagine que c’est tout écrit et donc très pessimiste…
En tout cas cela ouvre à la discussion, même si on n’a pas trop eu le temps ensuite à cause du métro qui fermait tôt hier soir.

Sur le site de l’Odéon :
Artiste associée à l’Odéon, la Brésilienne Christiane Jatahy travaille depuis longtemps sur le statut de l’étranger, l’accueil de l’exilé, les miroirs qu’ils nous tendent : en témoignent ses deux précédents spectacles, Ithaque et Le Présent qui déborde, inspirés de l’Odyssée. Après Homère, elle puise sa matière dans l’un des films les plus forts des années 2000. Frappée par l’évolution politique récente de son pays, elle a vu dans Dogville de Lars von Trier l’instrument idéal pour mettre à nu les racines du mal en toute communauté. Sa libre adaptation de la trame du film lui permet de lier théâtre et cinéma de façon à multiplier les centres d’attention, de la vue panoramique au très gros plan, invitant ainsi le public à changer sans cesse de point de vue sur l’action en cours. “Dans l’ombre et la lumière”, écrit-elle, “tout sera visible : les acteurs filmés et filmant, les scènes, la musique, le montage – tout ne sera que fiction. Une fiction racontant l’histoire d’une femme brésilienne. Une femme qui s’auto-exile. Elle fuit le fascisme et sans s’en rendre compte, se jette dans ses bras, comme un être qui avance, résolu, vers son destin tragique. Cela pourrait se passer n’importe où dans le monde. Mais c’est ici et maintenant. Un lieu fictif qui peine à intégrer le réel.” Sur ce carrefour entre scène et plateau, Jatahy réunit autour de Julie Bernat, son actrice de prédilection, une distribution franco-suisse avec laquelle poser à nouveau la question qui hante tous ses spectacles : comment rompre le cycle qui nous entraîne vers le pire, que faisons-nous pour réellement changer ?
Tagué:Berthier, Christiane Jatahy, cinéma, Dogville, Entre chien et loup, Odéon, théâtre
Je ne connais pas !
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Ne note pas celui là 😉
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OK :))
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