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Mon vrai nom est Elisabeth de Adèle Yon

J’ai lu différents articles sur ce livre alors je me suis laissée tenter. C’est le premier livre de l’autrice.

Jeune femme, elle fait des recherche sur son arrière grand-mère qu’elle n’a pas connue et qui selon les souvenirs de la famille a été diagnostiquée schizophrène et internée une partie de sa vie. Plusieurs femmes de la famille ont eu des comportements particuliers, ce serait dans les gênes, l’autrice se demande si elle aussi n’est pas folle.

On est dans une famille du XXème siècle très catho. Il y a beaucoup d’enfants. Betsy se fiance avec un jeune homme à l’avenir prometteur mais la guerre éclate, ils essaient de se connaitre par courrier. Dès que possible Betsy veut se marier, puis elle a son premier enfant, son deuxième… Et tout va mal. On lui refuse la liberté qu’elle souhaite, on critique son indépendance, on la classe comme folle…

L’autrice essaie de faire parler ses grand-parents, ses grands oncles et tantes mais le culte du silence est bien ancré dans la famille. Elle arrive à obtenir quelques confidences. Elle fait des recherches aussi auprès des hôpitaux. Le livre se compose de témoignages, de conversations, d’échanges de mails, de rapports médicaux, tous les documents d’une enquête. L’autrice s’interroge, se confie comme un personnage, elle ne porte pas de jugement.

La partie médicale sur la lobotomie est un peu ardue, la façon dont les femmes sont internées et traitées dans ces hôpitaux est choquante. Je ne pensais pas que c’était encore comme cela dans les années 1950-60.

Et les hommes de la famille, le mari, le père… Qu’ont ils fait pour (ou plutôt contre) Betsy ?

C’est un livre enquête sur une famille, la vie et la maladie de Betsy. C’est un livre de confidence mais aussi de silence. Que le sujet reste tabou pour protéger la famille, protéger les hommes. Je suis un peu déçue que l’autrice ne dénonce pas plus fermement le comportement des hommes. Et je me suis parfois perdue dans la famille, les différents intervenants n’ayant pas de nom.

L’avez vous lu ? Qu’en pensez vous ?

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Pauvres créatures de Yórgos Lánthimos

Je vous le dis directement j’ai adoré ce film. Je vais rarement voir des films « fantastiques » mais là, j’ai tout aimé sauf 2 scènes de « chirurgie ».

Les images, les décors, les lumières sont magnifiques. En noir et blanc ou en couleur, le monde du début du siècle dernier est magnifiquement peint en rétro-futuriste. Il nous offre un magnifique voyage. Le film est comme un conte féministe d’émancipation où les bonnes manières sont vite mises à mal par une Emma Stone magnifique. Belle claque aussi au patriarcat, c’est à la fois cruel et drôle.

C’est à l’opposé de l’idée que je garde de Frankenstein, même si le visage du Dr. Godwin Baxter (Willem Dafoe) le rappelle. C’est vraiment très original, surprenant, plein de trouvailles folles et d’humour.

La scène de danse est magnifique… 😉

Allez voir ce film, dites moi ce que vous en pensez… C’est un vrai plaisir d’être happée ainsi 🙂

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Un lundi parmi tant d’autres : Lecture – Miss Islande

Le thème de la semaine est : Lecture – Un livre coup de coeur récent à partager ?

Je vous ai gardé ce petit livre que j’ai particulièrement aimé pour aujourd’hui.

Miss Islande de Auður Ava Ólafsdóttir se passe en Islande dans les années 1960. Une jeune femme brillante, Hekla, rêve de devenir écrivaine. Et dans les années 60, en Islande (mais pas que…) et bien ce n’est pas encore à l’ordre du jour. La société était très patriarcale, les jeunes femmes devaient être belles et se préparer au mariage pour servir un homme.

Et comme encore dans de nombreux pays, dans ces années là, l’homosexualité est interdite. Le meilleur ami d’Hekla, Jón préfère les hommes et la couture. Pour vivre sa vie il doit faire le choix de l’exil.

Tous les deux à la recherche d’un idéal, leur quête est portée par une écriture poétique très sensible.

Un petit livre que je vous conseille fortement 🙂

Quel est votre dernier livre coup de coeur ?

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Un lundi parmi tant d’autres : Retraite

Le thème de la semaine est : Réforme des retraites – Vous êtes concerné.e.s, vous êtes mobilisé.e.s, vous soutenez l’action, vous vous en moquez ou vous pensez que l’on doit travailler plus longtemps ?

Comme vous le savez certainement je suis militante syndicale et donc depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites je manifeste. J’y serai donc demain et le 8 mars également pour défendre les droits des femmes pour leur retraite mais aussi les salaires.

Le gouvernement ne nous écoute pas, nous ne sommes pas seulement dans l’opposition, nous avons des propositions, je vous propose un extrait d’un de nos derniers tracts :

L’égalité salariale, la solution

D’après l’INSEE, les femmes gagnent en moyenne 28 % de moins que les hommes. Une étude de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) démontre qu’à terme, l’égalité salariale permettrait d’augmenter de 20 % les pensions des femmes tout en dégageant près de 6 milliards de ressources supplémentaires. Il s’agit d’un chiffre a minima, ne prenant en compte que la retraite de base des salariés du privé. En incluant les fonctionnaires, les régimes spéciaux et les retraites complémentaires Agirc-Arrco, l’égalité salariale permettrait de financer l’ensemble du déficit invoqué par le gouvernement pour justifier sa réforme. …/…

Avec cette réforme nous avons toutes et tous, tout à perdre… 2 ans de travail en plus, ce n’est pas rien, pour ne pas avoir une retraite plus importante.

Plus nombreux.ses nous serons dans la rue, nous serons en grève, plus nous pourrons nous faire entendre et sauver notre système de retraite par répartition. (Hier au Sénat, ils ont parlé de capitalisation !)

Je n’ai pas l’habitude d’écrire ce style d’article ici mais là je crois que c’est tellement important…

Si vous voulez en savoir plus : Site de l’Ugict-Cgt.

Vous en pensez quoi ?

Debout les femmes de François Ruffin et Gilles Perret

Je reviens tout juste du ciné, je suis encore dans le film et quel film …

Tous les politiques devraient travailler comme Mr Ruffin et s’inquiéter du sort des gens. Comment toutes ces femmes qui travaillent si dur peuvent elles à ce point être méprisées aujourd’hui en France ?

Des salaires de misère pour des horaires à rallonge puisque les pauses et les trajets ne sont pas comptés pour les aides à domicile.

Un salaire de misère aussi pour les aides auprès des enfants handicapés dans les écoles.

Et pareil pour tous les métiers féminins « d’aide à la personne ».

François Ruffin a été nommé rapporteur d’une mission d’information parlementaire, à l’assemblée nationale donc sur ce qu’ils appellent justement les métiers du lien. Il est associé au député marcheur Bruno Bonnel.

Le film est en grande partie un documentaire, la fin est ouverte sur l’espoir des femmes avec la très belle chanson Debout les femmes, reprise en choeur à l’Assemblée.

On rêve de voir chaque homme politique s’engager ainsi pour défendre ces femmes tellement volontaires et attachantes, défendre par là même toutes les femmes oubliées dans notre société. La pandémie et donc le Président de la République les ont mises en avant un moment mais les réformes n’ont pas suivi 😦

Les témoignages des femmes sont poignants, leur courage est immense, leur volonté aussi. Elles n’ont souvent pas le choix mais leur force est impressionnante. Je ne vais pas vous raconter mais le film est vraiment bien monté, c’est à la fois poignant, on a facilement la larme à l’oeil mais c’est aussi drôle et plein d’espoir quand même.

On y croit, un autre gouvernement, une autre République, une politique humaine, une vraie reconnaissance pour toutes ces personnes qui travaillent au service des autres.

Aller voir ce film très fort, votez Ruffin !

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