La terre de Anne Barbot au théâtre Gérard Philipe

Théâtre du dimanche avec des ami.es… Une pièce du terroir, adaptation du texte de Zola publié en 1887, le quinzième volume de la série des Rougon-Macquart.

J’ai lu toute la série ado mais ce n’est pas celui dont je me souviens le mieux.

Le texte est au goût du jour, c’est assez fou. Le monde paysan n’a pas changé tant que cela en 150 ans. J’ai pensé au film vu recemment La ferme des Bertrand et ils ont les mêmes soucis, la mécanisation, les grandes propriétés, les enfants qui préfèrent partir, trop d’administratif, la concurrence étrangère. Mais également la domination masculine qui n’est malheureusement pas spécifique à la campagne, et l’étranger qui est bon pour travailler mais qui ne fera jamais parti de la famille.

La pièce montre l’héritage que laisse un paysan à ses 3 enfants, les conflits, les difficultés financières, la politique de l’époque.

La mise en scène est tournée vers le public, elle est vive et « réaliste »… Ils boivent beaucoup de vin 😉

Cela dure plus de 2 heures mais on est à la ferme avec eux, l’odeur du foin est là, et cela passe vite.

J’ai vu quelques dates de tournée, si jamais…. Une bonne façon de revoir ses classiques 😉

Sur le site du TGP :

Après avoir exploré le monde ouvrier avec Le Baiser comme une première chute, adaptation de L’Assommoir de Zola, Anne Barbot s’intéresse au monde rural à travers le quinzième volume de la saga des Rougon-Macquart, La Terre.

Le père Fouan, devenu trop vieux pour continuer à cultiver ses terres, se résigne à en faire don à ses trois enfants : Fanny, mariée à monsieur Delhomme, cultivateur et maire du village ; Hyacinthe dit Jésus-Christ, épicurien et révolté, qui dilapide ses sous au bistrot ; et Joseph dit Buteau, obsédé par l’idée d’être défavorisé.

Cet héritage soulève des questions qui viennent gangrener le clan. Que faire quand on hérite de petites surfaces morcelées, qu’on tire au sort le lot le moins fertile ou qu’on n’a pas la passion de la terre ? Faut-il emprunter, vendre ou introduire des techniques nouvelles ? Les enfants adoptent des solutions que le père peine à comprendre, rétif qu’il est au fond à passer le flambeau. À travers ces conflits générationnels, se cristallisent des enjeux politiques aux résonances contemporaines : quel modèle pour l’agriculture de l’avenir ?

Transformant la figure du paysan en un roi déchu, une sorte de roi Lear des champs, le roman de Zola combine force de frappe réaliste et dimension tragique. Anne Barbot est sensible aux personnages d’invisibles que l’écrivain fait entrer dans la littérature et au mélange d’âpreté et de générosité du monde qu’il décrit. Adepte d’un théâtre en équilibre entre comique et tragique, au plus près du vivant, elle orchestre chez les interprètes un fort engagement émotionnel et physique, à tel point que les corps des comédiens puisent dans la terre toute sa puissance fertile en pouvoir de destruction et sa poésie.

« Plus rien n’appartient au paysan,
ni la terre, ni l’eau, ni le feu, ni même l’air qu’il respire.
Il lui faut payer, payer toujours. »
Émile Zola, La Terre

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5 réflexions sur “La terre de Anne Barbot au théâtre Gérard Philipe

  1. […] 17 # Jour 77 : Belle adaptation du texte de Zola au […]

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  2. manika27 31 mars 2024 à 16 h 21 min Reply

    A chaque fois que je lis un Zola je le trouve souvent d’actualité c’est fou. J’esasie d’en lire au moins un par an !

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