Soirée théâtre la semaine dernière à la Mac de Créteil avec cette compagnie à l’humour +++

N’hésitez pas à arriver en avance, ils commencent le spectacle avant l’heure par une séance à l’assemblée en apostrophant tout le monde, on est direct plongé dans leur humour corrosif.

Le fil rouge de La vie est une fête est l’hôpital psychiatrique, les portes en fond de plateau sont le décor idéal, c’est tellement ça.

Ils passent en revue tout ce qui conduit à l’hôpital et montre les patients, le personnel soignant, infirmièr.es et médecins.

C’est à la limite, un humour sur des sujets qui sont graves, mais c’est tellement bien vu. C’est assez souvent pipi-caca mais on rit quand même. Les rires de la salle contribuant au fou-rire presque parfois.

Les scènes du suicide, de la gynéco, de la chirurgie esthétique et le tango flic-gilet jaune … J’en ris encore.

S’ils passent près de chez vous, je vous conseille vivement leur spectacle.

Sur le site de la Mac :

« Tant que l’homme sera mortel, il ne sera jamais décontracté » Woody Allen

Sur le fil, à la frontière ténue entre le rire et les larmes, l’acceptable et l’intolérable, Jean-Christophe Meurisse et sa complice Amélie Philippe font le récit des choses de la vie. En entomologistes inextinguibles, ils scrutent et dissèquent les mots à maux existentiels. Le moteur de tous leurs scenarii : la puissance sauvage du rire, comme une impulsion « déconnante», le fusible inconditionnel de ce qui nous reste face au pire. Durant le travail de création, Jean-Christophe Meurisse fait la part belle à l’improvisation grâce aux foucades de ses sept Chiens (de Navarre), installant par le chaos, le rire en absurdie, une manière plus acceptable d’envisager tout le panel des situations humaines ordinaires même les plus cruelles qui soient, à en rire ou à en mourir, à vous de choisir !

^{« Certes, nous souffrons à cause de papa et maman (Tout le monde ne peut pas être orphelin), mais nous souffrons aussi à cause de l’état du monde. Nous sommes inévitablement poreux aux violences, aux crises, aux incohérences politiques et sociales, aux transformations brutales de notre civilisation. Les micro folies de notre siècle peuvent engendrer les macro folies d’une personne et le besoin de consolation peut vite devenir alors impossible à rassasier, comme dirait notre bon vieux Dagerman. Pouvons-nous tous devenir fous ? Qu’est-ce qui nous empêche de passer à l’acte ? Il n’y a rien de plus humain que la folie. Le service des urgences psychiatriques est l’un des rares endroits à recevoir quiconque à toute heure sans exception d’âge, de sexe, de pays. Un lieu de vie extrêmement palpable pour une sortie de route. Un sas d’humanité. Et la folie ne serait-elle pas l’ultime chemin pour réinventer l’amour, pour réinventer la vie, pour réinventer la beauté. »
Jean-Christophe Meurisse}

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