
Ce spectacle est un peu confus pour moi. J’ai pris des places car lors de la présentation de saison, j’avais apprécié ce qui en était dit. Mais soit je confonds, soit ils ont modifié le projet depuis 😉
Ce n’est pas grave …
Projet dans le cadre des Théâtrales Charles Dullin, Edition 2022 qui met an avant dans le Val-de-Marne du théâtre contemporain.
La pièce est de Nicole Couderc et la mise en scène de Gilles David, elle est interprétée par de jeunes acteurs.
Le texte est intéressant, on ne s’ennuie pas, mais il est trop clamé, parfois un peu vite.
La mère de Julie vient de se suicider, en même temps qu’elle fait son deuil, elle essaie de continuer à vivre comme avant, mais ce n’est pas facile pour son père. Elle va au lycée, voit des ami.e.s.
En parallèle, une femme attend tous les jours le bus 117… Je n’ai pas bien compris le lien entre les 2.
Je reste un peu dubitative mais je trouve bien de réaliser des projets avec des jeunes comédien.nes 😉 Je suis contente d’y être allée pour les encourager et dans la salle il y avait également de nombreux jeunes, c’est chouette.
Sue le site de la MAC :
« et toi, tu sais où tu es ? »
« Le suicide de la mère de Julie a fait voler en éclat le sens qu’elle pouvait donner à sa vie, à sa relation aux autres. Il s’agit de se reconstruire, le regard sur le monde a changé. Cette tragédie est une histoire de leur âge. Julie a 17 ans, Achille avait 17 ans quand il a fait la guerre de Troie. (…) C’est sur le chemin de cette reconstruction et dans cette quête du sens à donner à sa vie que Julie va redécouvrir et interroger ce qui l’entoure. Par le prisme de son regard sur son quotidien, nous allons croiser les personnages de la pièce, qui comme dans la tragédie formeront un chœur qui accompagne le héros dans sa quête. (..) C’est cette jeunesse, au seuil de la vie d’adulte, avec ses amours et ses désamours, ses espoirs et ses désespoirs, qui réveillent en nous les échos de notre monde menacé par l’urgence écologique, la montée des extrémistes de tout poil et la désillusion politique.
C’est aussi cette jeunesse qui portera un regard sur ces adultes rencontrés chargés de leurs histoires, de leurs blessures et de leurs secrets. C’est pourquoi il m’a semblé que des jeunes gens devaient s’emparer de cette pièce, que ce soit au niveau des acteurs mais aussi de la technique (scénographie, son, lumière, costumes). Dans la résonance de ces cheminements la question finale se posera : « Et toi tu sais où tu es”. »
Gilles David
« J’ai pris le bus, le 117, pendant des années pour rejoindre le lycée à côté duquel se trouvait un centre pour handicapés. Nous gravissions chaque matin Les Coteaux du Sud au milieu des cris, des éclats de rires, des angoisses bruyantes ou étouffées. La dame du 117 je l’ai rencontrée là. Il m’est arrivé sur d’autres lignes aussi de croiser ces mêmes femmes hagardes ou bavardes, déplacées et ineffables. L’histoire de Julie, je ne peux l’imaginer que dans le contexte de la ville, avec le centre commercial où son père dirige Carrefour, les arrêts de bus avec les adolescents, les gens qui vont travailler, ceux qui prennent le bus parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement… (…) Ce lieu de la ville, je souhaite le voir reproduit sur une scène de théâtre, comme un lieu de vie où l’on se croise sans se regarder, où l’on se regarde sans se parler… (…) Que sur le plateau aussi, l’agitation de la vie ou son vide pour un temps suspendus, on écoute Julie, la dame du 117, Danièle et les autres… (…) Et après reste la « Trace » à partir de laquelle tout rassembler, essayer de tout déchiffrer. »
Nicole Couderc
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