La Cerisaie d’Anton Tchekhov à L’Odéon

Samedi soir j’ai pu voir La Cerisaie à l’Odéon avec Isabelle Huppert.

Je reconnais que c’est une grande actrice mais je ne suis pas fan et la revoir sur scène ne m’a pas séduite davantage. C’est peut être pour le rôle, elle semble dans un autre monde comme au dessus ou absente, mais même pendant le salut final, elle reste détachée en esquissant un demi sourire.

Par contre Adama Diop dans le rôle de Lopakhine est génial.

Est ce que je vous raconte ? Rapidement : en Russie, une famille est au bord de la ruine et sa propriété va être mise en vente.

La mise en scène de Tiago Rodrigues est flamboyante, les costumes sont colorés, parisiens de la belle époque. Et puis musique sur scène en live, j’adore. La démesure, l’esprit de fête, l’inconscience de cette communauté sont formidablement portés par les passages musicaux.

Les comédiens nous parlent, nous prennent à témoin, nous font participer, c’est troublant, Tchekhov incroyablement vivant. Chaque personnage mis en avant à un moment donné. Un grand moment de théâtre.

Ils seront en tournée après l’Odéon, si vous avez l’occasion…

Sur le site de l’Odéon

“J’ai toujours pensé que La Cerisaie parlait de la fin d’un monde. J’avais tort. À la place où je suis aujourd’hui, poursuit Tiago Rodrigues, je suis certain qu’elle traite de la puissante et inexorable force du changement.” Pour figurer les douleurs et les espérances de ce monde en pleine mutation, le metteur en scène s’éloigne avec une grande liberté des conventions réalistes auxquelles Tchekhov est souvent associé. Dans un décor suggestif une famille en crise s’agite : la vente de la vieille propriété et de son verger est inéluctable. Autour de Lioubov – Isabelle Huppert – créature extravagante et ruinée, et le moujik enrichi Lopakhine – Adama Diop – gravite toute une tribu partagée entre la nostalgie du passé et l’espoir d’un avenir meilleur. Portée par une partition à la fois théâtrale, chorégraphique et musicale, l’équipe d’acteurs et musiciens fait entendre la polyphonie et l’extraordinaire vitalité de la dernière pièce d’Anton Tchekhov.

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2 réflexions sur “La Cerisaie d’Anton Tchekhov à L’Odéon

  1. Nanou 8 février 2022 à 16 h 38 min Reply

    J’avais vu une diffusion de la pièce à la télévision, pendant un des confinements, je crois. Évidemment, ça ne vaut pas d’être dans la salle, mais on se contentait de ce qu’on avait à ce moment-là !
    J’avais bien aimé les passages musicaux et je partage tes réserves sur Isabelle Huppert. Je l’avais vu dans ce même théâtre, pour Les fausses confidences et j’avais été déçue. Je trouve qu’on n’oublie jamais que c’est Isabelle Huppert qui joue le rôle, alors qu’à mon avis, le comédien doit disparaître derrière son personnage.

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    • mhf le blog 8 février 2022 à 22 h 20 min Reply

      Je ne l’avais pas vue à la télé… Oui, je suis d’accord avec toi pour Isabelle Huppert…

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