
Film japonais d’après une nouvelle de Murakami mais attention il dure quand même 3 heures.
Comme bon nombre de critiques, j’ai beaucoup aimé le film mais mon amie Monette pas du tout donc ce sera à vous de voir 😉
Kafuku met en scène Oncle Vania, pièce qui lui rappelle sa femme décédée quelques années auparavant. Il passe depuis toujours beaucoup de temps dans sa voiture, une Saab rouge d’époque.
Il a une cassette enregistrée par sa femme pour répéter son texte de la pièce.
Pour un festival, il a une chauffeure, il continue à passer beaucoup de temps dans sa voiture avec la jeune femme. Ils finissent pas se confier l’un à l’autre. Comment réussir à analyser son passé pour pouvoir vivre pleinement le présent, de quoi sommes nous responsables ?
En parallèle, on a également le récit des histoires qu’écrivait sa femme en tant que scénariste et les répétitions de la pièce.
Forcément le film est lent, les paysages japonais ne sont pas extraordinaires, on découvre quand même le ville de Hiroshima et les alentours, dont une usine de traitement des déchets pour un moment assez surréaliste dans le film.
L’une des comédiennes retenues pour la pièce est muette et parle donc la langue des signes, cela donne une grande force à son rôle. D’ailleurs les comédiens parlent soit japonais, coréen, chinois ou anglais. Je ne sais pas si c’est un spectacle agréable à suivre mais pour les comédiens cela doit être un travail très enrichissant.
Il y a énormément à dire sur ce film, je vous invite à le découvrir 🙂
Synopsis :
Alors qu’il n’arrive toujours pas à se remettre d’un drame personnel, Yusuke Kafuku, acteur et metteur en scène de théâtre, accepte de monter Oncle Vania dans un festival, à Hiroshima. Il y fait la connaissance de Misaki, une jeune femme réservée qu’on lui a assignée comme chauffeure. Au fil des trajets, la sincérité croissante de leurs échanges les oblige à faire face à leur passé.
Tagué:Drive my car, japon, Oncle Vania, Ryusuke Hamaguchi, Saab
Il est dans ma liste de films à voir !!! Mais comme on ne va plus au ciné depuis la crise du Covid, on attend sa sortie en VOD.
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C’est quand même un film à voir en salle …
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3 h c’est long quand ça ne plait pas 😉
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C’est sûr 😉
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« Drive My Car » de Ryusuke Hamaguchi…
J’enrage… Quand je pense que le jury de Cannes a octroyé la Palme d’or à un nanar pitoyable, alors que les jurés avaient sous la main un chef-d’œuvre, un petit bijou, plein de poésie, de justesse, d’humanité. Il y a de quoi pester effectivement… Remarquez, ils ont dû avoir honte, car ils ont octroyé le Prix du Scénario à « Drive My Car »! Piètre consolation…
Je parlais de chef-d’œuvre, je persiste et je signe. Le film est d’une richesse extraordinaire dans les thèmes qu’il aborde, tout -ou presque- y est. Réflexions sur le théâtre, sur les rapports humains, sur la sensibilité, sur l’amour, sur la culpabilité, sur le passé qu’il faut tôt ou tard affronter. Tout le film tourne autour de la relation entre les deux personnages principaux. Il faudrait y ajouter évidemment la voiture -personnage ô combien important!-, lieu de tous les secrets, de tous les échanges.
Première surprise, le générique se découvre au bout d’une bonne demi-heure, demi-heure pendant laquelle sont énoncés toutes les données du problème, tous les ressorts de l’intrigue. Le personnage principal, acteur et metteur en scène de théâtre, découvre ce qui pour lui est un drame familial, qui va le rendre inconsolable. Pour essayer d’oublier, il accepte de prendre en charge la mise en scène de « Oncle Vania » de Tchékhov dans un festival, à Hiroshima. On lui octroie une chauffeuse, au départ contre son gré, tant il tient à sa voiture, mais, pour des problèmes d’assurance, il n’a pas le choix.
Voilà, tout le film tient dans ces quelques mots. L’intrigue va s’attacher à montrer l’évolution de ces deux personnages, que tout oppose ou que rien ne rapproche, confrontés au lieu clos de la voiture. Le metteur en scène, tout d’abord, ne prête guère attention à la jeune femme, occupé qu’il est à écouter en boucle les répliques de « Oncle Vania » et la jeune chauffeuse va devoir s’imprégner de cette culture théâtrale qui lui est complètement étrangère. Partant de là, leurs deux parcours vont se chevaucher au travers de l’œuvre théâtrale de Tchékhov et chacun, à son cœur défendant, va devoir faire face à son propre passé. Le rapprochement se fait tout en douceur, dans la poésie de ces deux destinées en même temps que dans la poésie des lieux. On a l’intuition que les statuts des deux personnages vont changer et, effectivement, petit à petit, le metteur en scène va finir par s’asseoir à l’avant, près de la chauffeuse.
Inutile de vous en dire davantage! Allez voir ce film incontournable, d’une richesse inouïe, d’une sensibilité et d’une grâce étonnantes, film servi par de merveilleux acteurs ainsi que par des plans sublimes correspondant aux états d’âme des personnages. Du très grand cinéma!
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[…] films militants comme Debout les femmes ou L’Evénement. Un très beau film Drive my car, tout ce que j’aime … Gagarine aussi, une belle découverte. Et Mathieu Amalric, en […]
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