Il y a une dizaine de jours, mon amie Béné cherchait sur FB quelqu’un pour l’accompagner au théâtre voir Sandrine Bonnaire seule en scène. J’ai sauté sur l’occasion et bien m’en a pris. (Merci pour la photo)

C’est dans le cadre d’un festival à Boulogne, Seules en scène, dédié aux femmes artistes.

Sandrine Bonnaire magistrale interprète une pièce de Samira Sedira sur une actrice qui du jour au lendemain n’a plus de travail. Le texte est très cru, la perte de son emploi, la vie qui bascule, les souvenirs qui remontent…

Sandrine Bonnaire est cette femme mais paradoxalement elle s’efface derrière le texte qu’elle porte pour nous. J’ai été par moment submergée par l’émotion.

Pas facile d’être une actrice mais pas facile non plus d’être fille d’immigrés, ni d’être une femme… Des thèmes vraiment forts, accompagnés par des mots puissants et bien choisis.

Sur le programme ils parlent d’une tournée mais je ne trouve pas de date sur le net. Retenez le nom de la pièce, c’est vraiment un beau spectacle.

Samira était comédienne, elle jouait sur les scènes des plus grands théâtres, au festival d’Avignon et enchaînait les contrats.
Puis, du jour au lendemain, plus aucune proposition. L’éclipse. L’Odeur des planches raconte ce qui peut arriver à chacun de nous, et que nous voulons oublier : perdre son emploi et voir son existence basculer. Le texte est précis et violent, il dit la royauté perdue de l’actrice dans la lumière du théâtre, les mots somptueux des poètes, et à présent l’oubli, l’humiliation, la violence du regard social.

Sandrine Bonnaire incarne cette comédienne avec toute la sensibilité et la grâce qu’on lui connaît. Magnifique comédienne, elle fait de grands écarts, passant de la rage à l’espièglerie, de la colère à la nostalgie et apporte avec pudeur un témoignage qui dépasse le théâtre, celui de la crise d’aujourd’hui.

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