Hier soir avec un peu de retard, nous avons vu "Le fils de l’épicier" de Eric Guirado avec Nicolas Cazalé et Clotilde Hesme
C’est un film comme je les aime, frais, tendre, responsable.
Des acteurs superbes, des paysages magnifiques, une histoire simple mais forte en sentiment.
Un super bon moment….
Le pitch de Télérama :
Comme dit son copain Hassan, qui tient la supérette du coin : « T’as pas le truc avec les gens… » Antoine (Nicolas Cazalé) est un bougon. Ça lui écorcherait la gueule de dire « merci », et « bonjour » ne fait évidemment pas partie de son vocabulaire. Et pourtant le voilà qui accepte – en l’absence de son père, aussi bourru que lui, et hospitalisé à la suite d’une crise cardiaque – de regagner l’épicerie familiale du sud de la France et de conduire le camion itinérant qui ravitaille les habitants des hameaux isolés. S’il accepte le job, c’est surtout pour permettre à Claire (Clotilde Hesme, épatante comme son personnage), aussi lumineuse qu’il est sombre, aussi expansive qu’il est renfermé, de repartir de zéro en préparant son bac à près de 26 ans…
Dans son premier long métrage, Quand tu descendras du ciel, Eric Guirado filmait des miséreux dans le froid du Nord. Ici, il peint des « taiseux » dans les grands espaces du Midi, des gens simples, des cœurs d’or, même si, pour reprendre l’expression de Raymond Chandler, « faut creuser dur pour trouver l’or »…
Contrairement à Claire, qui bouge, s’adapte, évolue, Antoine refuse de voir et d’entendre. Ce père qui, croit-il, le méprise. Ce frère dont il ne mesure même pas la peine. Et aussi ses clients (dont l’indomptable Lucienne, jouée avec pétulance par Liliane Rovère) qui ne lui achètent que deux tomates et un poivron, mais jouent aux sourds pour l’escroquer de quelques euros ou règlent leurs maigres achats avec de gros billets. « La prochaine fois, apportez de la monnaie ! » grince Antoine. « Ah, vous en voulez, des choses ! » murmure une petite vieille, perdue…
C’est donc le récit d’un apprentissage : Antoine découvre les autres comme un enfant apprend les lettres de l’alphabet, en balbutiant, en ânonnant. Mais plus il progresse, plus il fait disparaître les obstacles qu’il avait lui-même accumulés sur sa route. Eric Guirado a réalisé un conte moderne. Une de ces histoires que l’on sait irréalistes, mais que l’on espère vraies. Il a le sens de la réplique, de la beauté des lieux et des êtres, dont il cerne avec obstination la dignité cachée. Bref, il est dans la droite ligne d’un Marcel Pagnol, qui, parce qu’il était le cinéaste « régional » des paysages et des sentiments, atteignait l’universel.
Je l’ai vu il y a longtemps et c’est vrai que j’avais beaucoup aimé ce scénario original!!!
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