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Les conséquences de Pascal Rambert au Théâtre de la Ville

Théâtre contemporain au Théâtre de la Ville avec cette nouvelle création de Pascal Rambert. Une histoire de famille, 2 enterrements, 2 mariages, le temps qui passe sur 10 ans dans l’arrière salle.

Une famille de gauche, intello, aisée. Le patriarche psychiatre et député, les enfants et conjoints ayant fait des grandes écoles, la 3ème génération ayant suivi les modèles même si elle s’en éloigne ensuite.

Mais rien ne va plus, les couples s’éloignent, se rapprochent, les secrets se dévoilent, la colère s’amplifie. Que devient le monde, la politique, comment en est on arrivée à cette montée de l’extrême droite ? Où ont ils failli ?

Pourquoi écrire ainsi sur une famille intello de gauche privilégiée aujourd’hui ? Peut on regarder cette pièce comme une page d’histoire, comme on regarde du Tchekhov ? Est ce une pièce pour les générations futures ?

Je ne me suis pas ennuyée pour autant, j’ai aimé le jeu des acteurs, la mise en scène par moment hystérique, j’ai aimé le moment de danse karaoké, un peu moins les chansons souvenirs italiennes même si Laurent (Sauvage) m’a fait penser à Bertrand Belin dans sa façon d’être. Les comédien.nes portent leur vrai prénom.

Jacques Weber, le patriarche occupe la scène de sa seule présence. Contente de revoir Anne Brochet et Jisca Kalvanda. Le passage de Arthur Nauzyciel sur les marques Pylones et Desigual est très drôle 😉

L’auteur annonce une trilogie, on retrouvera donc peut être cette famille dans un ou 2 ans.

Aimez vous le travail de Pascal Rambert ?

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Figures in Extinction – Nerderlands Dans Theater – Crystal Pite – Simon McBurney

Danse contemporaine au Théâtre de la Ville mais au profit de la cause écologique. Un spectacle en 3 partie engagé sur les désastres de l’extinction de masse.

Crystal Pite assure la chorégraphie du spectacle et Simon McBurney la mise en scène. les danseur.ses du Nederlands Dans Theater sont magnifiques.

Une voix off commente le propos, un peu trop peut être, mais ce sera mon seul point négatif.

Dans la 1ère partie, ce sont les animaux en voie de disparition qui nous sont présenté, la liste est longue et les danseur.ses les font vivre de façon magistrale. Costumes minimaux, lumières parfaites, c’est beau et inquiétant à la fois.

Ensuite on revient aux humains, en costumes cravates, monde de travail. La danse nous parle du cerveau, c’est comme du théâtre de geste, l’homme est un soldat qui détruit tout… Désastre en cours…

Pour finir, les danseur.ses évoquent leurs ascendants et la disparition, le thème de la mort et ses causes.

Le ballet est parfait dans sa technique, les tableaux sont forts, à la fois fluide et énergique. Les lumières créent de véritables atmosphères, les images de fond de scène à la fin sont magnifiques.

Une belle création sur un avenir sombre. Le Nederlands Dans Theater nous comble toujours.

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Thikra : Night of Remembering – Akram Khan – Manal AlDowayan – Théâtre de la Ville

Reprise de la saison au Théâtre de la ville avec la nouvelle création du chorégraphe Akram Khan. Manal AlDowayan l’accompagne pour la conception visuelle, costumes et scénographie.

Il n’y a que des danseuses sur scène. On est en Inde et on assiste à une cérémonie, des rituels d’une tribu, elles invoquent les esprits… J’ai eu du mal avec le côté narratif, pas facile de comprendre et du coup j’étais moins emportée par la danse.

Les ensembles dansés sont superbes, quand elles jouent avec leurs cheveux longs, c’est magnifiques. Les solos sont très beaux aussi. En fait la danse est belle mais « l’histoire » est restée nébuleuse pour moi. La musique orientale m’a beaucoup plu également. les costumes sont beaux, le décor moins.

Mes ami.e.s avec moi ont aimé sans être émerveillé.e.s.

Déjà hâte du prochain ballet… Vous avez prévu d’aller voir de la danse contemporaine cette saison ?

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Vollmond – Pina Bausch – Théâtre de la Ville

J’ai pu voir la dernière reprise de Pina Bausch par le Tanztheater Wuppertal + Terrain Boris Charmatz dans la salle Sarah Bernhardt du Théâtre de la Ville.

Le décore est superbe, une énorme pierre et comme une rivière d’eau qui passe en dessous.

Dans les créations de Pina Bausch il y a de la danse très belle et une partie « théâtre » avec laquelle j’ai du mal. Il y a aussi beaucoup de répétition des gestes chorégraphiques qui ont du mal à ma convaincre (ça pourrait être plus court !)

Les premiers solos de danse sont superbes, l’avant final quand ils dansent tous ensemble est magnifique, j’ai aimé aussi les jeux d’eau. Mais pour le reste j’ai du mal, les petites scénettes, l »humour décalé, n’apportent rien pour moi.

Je sais que ne pas aimer Pina Bausch est bizarre, je reconnais volontiers son immense talent, je sais tout ce qu’elle a apporté à la danse contemporaine mais malgré cela, je ne suis pas totalement convaincue par ses ballets.

Est ce que vous êtes de ceux et celles qui faisaient la queue devant le théâtre pour essayer de trouver une place ? Dites moi pourquoi vous aimez Pina Bausch 😉

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Helikopter / Licht – Angelin Preljocaj – Théâtre de la Ville

La nouvelle création de Angelin Preljocaj au théâtre de la ville avec en première partie une reprise de son ballet de 2001.

Helikopter sur une musique de Karlheinz Stockhausen puis Licht, musique de Laurent Garnier. Entre les 2 ballets on peut voir un échange entre le chorégraphe et Stockhausen qui explique sa musique. Licht est un hommage au musicien.

La musique de Helikopter laisse entendre les pales d’hélicoptères avec la musique qui s’y insinue, ce n’est pas toujours agréable à l’oreille. Preljocaj y a fait entrer sa danse. Les danseurs.seuses sont comme happé.e.s dans ce tourbillon. Le sol les absorbe également, par des projections interactives avec elles et eux. C’est magnifique.

Pour Licht 12 danseurs.seuses en pleine lumière, toutes et tous dans leur énergie et se retrouvant pour des instants totalement ensemble. Pas facile à décrire… C »était somptueux. Le final est lumineux.

Le spectacle est présenté jusqu’au 3 mai, c’est complet mais ils vendent des places sur place le soir même… A voir et revoir…

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Le Funambule de Jean Genet au Théâtre des Abbesses

Théâtre poésie de Jean Genet interprété par Philippe Torreton accompagné par un fil-de-fériste Lucas Bergandi et un multi-instrumentiste Boris Boublil.

Nous sommes dans un décor de cirque abandonné, un jeune homme blessé ne peut plus briller sur son fil. Le texte magnifiquement porté par Philippe Torreton. La musique très présente comme un troisième rôle. La mise en scène est fine et délicate.

L’homme décrit la vie d’artiste, il est comme un professeur, un maitre pour le jeune homme, un mentor pour faire de lui le plus brillant des acrobates. Mais la blessure le laisse seul, désemparé, perdu…

Les mots sont forts, le texte est beau cependant il décrit une relation toxique entre les deux personnages, une emprise qui m’a un peu mise mal à l’aise.

Je ne connais pas l’oeuvre de Jean Genet, je ne l’ai pas lu. J’ai vu l’an dernier Les Paravents à l’Odéon qui m’avait enthousiasmée… Je connais aussi l’album de Jeanne Moreau et Etienne Daho du poème Le Condamné à Mort.

Avez vous vu cette pièce ? Avez vous lu Jean genet ? Qu’en pensez vous ?

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From England with Love – Shechter II – Théâtre des Abbesses

La compagnie Shechter II est la seconde compagnie du chorégraphe Hofesh Shechter composée de jeunes danseurs et danseuses.

Hofesh Shechter explique qu’il a crée cette pièce après le Brexit, il s’est interrogé pour partir aux Pays-Bas. Et finalement non, l’Angleterre lui a apporté beaucoup. La pièce est le reflet du regard qu’il porte sur le Royaume-Uni.

On retrouve tout ce qu’on aime dans la danse du chorégraphe, sa puissance, l’énorme énergie des danseurs et danseuses, différents pas reconnaissables, la diversité puissante de la musique classique, rock et électronique.

La pièce commence en uniforme d’école, calmement puis la rébellion monte dans une lumière sombre et sculptante. Elle nous mène cependant vers on l’espère un monde meilleur.

Si un ballet de Hofesh Shechter se danse près de chez vous, je vous le conseille vivement.

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Mám de Michael Keegan-Dolan – Théâtre de la Ville

Je ne connaissais pas ce chorégraphe irlandais et sa compagnie Fabulous Beast Dance Theatre.

Une beau spectacle où se mêlent danse, musique live et dans une certaine mesure jeu d’acteurs.

On est comme dans une fête de famille ou de village à la salle des fêtes, le joueur de concertina irlandais Cormac Begley emmène tout le monde avec une musique entrainante et festive.

Les danses ont une base folklorique mais très vite dépassée et deviennent très modernes, il y a des moments très forts quand ils et elles dansent tou.te.s ensemble.

Il y a une petite fille toute de blanc vêtue qui observe tout, je n’ai pas bien compris ce qu’elle représente.

J’ai beaucoup aimé, je note le nom du chorégraphe et de sa compagnie. Les connaissez vous ?

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Tao Dance Theater – 13 & 14 – Théâtre de la Ville

La compagnie chinoise Tao Dance Theater dirigée par Tao Yi et son épouse Duan Ni nous propose la suite de son oeuvre Numerical Series.

13 puis 14 correspond au nombre de danseur.ses sur scène.

Le premier ballet est vraiment novateur, les danseur.ses sont autonomes dans leurs mouvements et interagissent les un.es par rapport aux autres. Les costumes tout différents mais en unité de ton sont magnifiques et non genrés. La danse est technique et parfaitement exécutée.

14 revient sur l’unité, tous les danseur.ses font la même chose, tous.tes ensembles, sans aucun faux pas. Ils et elles ne montrent aucune émotion. L’originalité est dans les costumes, tous pareils mais de toutes les couleurs vives. La musique est comme un métronome, la danse est belle, c’est un peu hypnotique.

J’ai bien aimé, cela correspond à ce que j’attendais, cependant l’ensemble manque d’un peu de joie.

Connaissez vous cette compagnie ?

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Mysterious Heart de Tânia Carvalho et Tanzmainz au Théâtre de la Ville

Reprise de saison pour nous au Théâtre de la Ville, riche abonnement pour l’année 🙂

Nous commençons avec la chorégraphe portugaise Tânia Carvalho qui cette fois dirige le ballet Tanzmainz. La dernière fois que nous l’avons vue elle travaillait avec La Horde, le ballet de Marseille.

Les danseurs et danseuses ont une maîtrise incroyable, hommes et femmes sont d’une superbe fluidité.

Les costumes sont également très beau, tous différents, sans sexe, et modelés par de très belles lumières.

J’ai passé un bon moment mais la pièce par moment est très triste, ou trouble, je ne sais pas bien comment dire, les artistes font penser un peu à des zombies, ce n’est pas réjouissant. Mais il y a aussi des passages baroques très vifs et plus ensoleillés.

Je ne suis pas emballée mais c’est vraiment très bien quand même.

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