Archives de Tag: Denis Lavant

L’Etranger de François Ozon

Superbe film en noir et blanc d’après le roman d’Albert Camus. On se croirait dans un film des années 50 avec Alain Delon… Benjamin Voisin est magnifique dans le rôle de Meursault, je ne me rappelle plus précisément du livre, je l’ai lu au lycée, mais il est totalement dans l’esprit de mon souvenir, un homme totalement indifférent.

On est donc en Algérie, fin des années 1930, un jeune homme enterre sa mère, puis reprend ses habitudes…

La distribution est excellente, Benjamin Voisin donc mais aussi Rebecca Marder en Marie, son amie puis fiancée, Pierre Lottin en Raymond le voisin sulfureux, Denis Lavant, un autre voisin pas sympa avec son chien, Swann Arlaud dans le rôle du prêtre, Hajar Bouzaouit la maitresse de Raymond…

Je ne vous dévoile pas trop l’histoire si jamais vous ne la connaissez pas.

Meursault est un personnage mythique, indifférent, il refuse le mensonge mais aussi les sentiments, il semble ne pas ressentir l’ennui, il ne fait aucune concession, ne veut pas entrer dans le jeu.

Le noir et blanc crée une ambiance particulière, la lumière y est quand même puissante. On ressent même la chaleur accablante du désert algérien.

Et le générique se déroule sur la musique de The Cure et leur titre Killing an Arab, hommage au livre.

Avez vous vu le film ? Vous a t il plu ? Relu le livre ?

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Fin de partie de Samuel Beckett au théâtre de l’Atelier

Une pièce de Samuel Beckett de 1957 mise en scène par Jacques Osinski avec les excellents Denis Lavant et Frédéric Leidgens.

Hamm est aveugle et paralytique, en fauteuil roulant, il resta au centre de la scène durant toute la pièce. Clov est son valet, homme à tout faire, pas très en forme non plus mais qui court partout. Les parents de Hamm, apparaissent aussi par moment, en fond de scène dans des futs.

Ils vivent dans un lieu isolé, ou bien après l’apocalypse. On assiste à une de leur journée, on imagine qu’elles se ressemblent toutes, mais est ce que cette fois, la fin les libérera l’un de l’autre.

Le théâtre de Beckett est particulier, il ne se passe pas vraiment d’action (je ne le connais pas tellement) à l’opposé des règles classiques du théâtre. Il n’y a pas d’intrigue non plus et de nombreux silences.

Cela ne va pas vous faire envie, pourtant Denis Lavant est incroyable et porte Clov de sa démarche incroyable comme une danse et de ses mimiques si particulières. Les 2 comédiens se renvoient les mots de Beckett du tac au tac et nous emmènent vers la fin , la fin de partie, ou la fin du monde ?

Ce n’est pas un spectacle « facile » mais je suis ravie d’avoir revu Denis Lavant sur scène. Je garde un souvenir fort des Amants du Pont-Neuf.

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