Archives de Catégorie: Spectacle

Pétrole de Sylvain Creuzevault à l’Odéon

Soirée au Théâtre de l’Odéon pour cette pièce Pétrole adapté du roman de Pier Paolo Pasolini et mis en scène par Sylvain Creuzevault.

C’est long, 3h30 mais le roman fait 900 pages ! Je suis sortie en ayant l’impression de n’avoir rien compris.

Pour écrire cet article, j’ai lu différentes critiques trouvées sur le net et un résumé du livre aussi. cela reste flou quand même.

Des critiques ne retrouvent pas l’univers de Pasolini et disent que c’est très loin du texte. D’autres adorent.
C’est le voyage d’un homme et de son double, le premier a de grandes ambitions professionnelles et politiques, le second est dans une drôle de quête sexuelle. C’est un portrait trouble de l’Italie des années 60-70.

J’ai aimé les performances des comédien.nes, je n’ai pas aimé le trop de vidéo surtout quand on ne voit pas les comédien.nes sur scène, et il y a énormément de dialogue, difficile de suivre, j’ai plusieurs fois déconnecté.

Je suis passée à côté, ce n’est pas bien grave…

L’avez vous vu ou lu ? Quelques éclaircissements ?

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Orso de Felix Loizillon à L’Echangeur

Invitation pour cette soirée complète au Théâtre de L’Echangeur à Bagnolet.

Elle commence par la diffusion d’un court métrage : Santa Maria Kyoko. Un jeune couple de japonais visite la Corse. Ils logent chez l’habitant, elle parle français, pas lui, il s’ennuie… Le couple va mal.

Théâtre ensuite et on retrouve Kyoko qui vient de secourir un homme Orso qui a fait un AVC dans la montagne corse. Elle reste chez sa femme Louise en attendant des nouvelles de l’hôpital. Il y a aussi le frère de Orso, Paul qui essaie de faire la conversation. Ils tentent de faire passer le temps d’attente du coup de fil… Louise et Orso ont une jeune enfant qui dort dans la pièce à côté.

Ils sont dans la salle à manger, on les regarde attendre, mais en fait on attend aussi des nouvelles. Et la conversation compliquée entre Louise et Paul nous occupe, il vient de découvrir que Orso n’a pas déclaré ses revenus à l’urssaf alors qu’il est travailleur indépendant et que du coup il n’a plus de sécu !

A la fin de la représentation on a échangé avec l’équipe. Félix Loizillon nous a expliqué la genèse de son écriture, on a parlé des choix de mise en scène, du son, il y a une fuite dans le toit et en fait c’est une vraie goutte qui tombe 😉

Une chouette soirée avec mon fils comédiens qui a bien aimé aussi.

On peut encourager les jeunes compagnies.

Il faut aussi défendre le théâtre L’Echangeur qui est menacé de fermeture 😦

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Delay the Sadness de Sharon Eyal – Chaillot

Danse vendredi dernier à l’Espace Chapiteau de La Villette, en hors les murs du théâtre de Chaillot en travaux, sur une musique hypnotique de Josef Laimon.

Un ballet de la chorégraphe Sharon Eyal, assisté de Gai Behar, avec la Compagnie S-E-D.

4 danseuses, 4 danseurs partait.es et magnifiques. Un spectacle intense, sans pause, jusqu’à la fermeture du rideau. Femmes et hommes sont en justaucorps beiges, avec comme une blessure rouge, elles et ils dansent, glissent, font de grands mouvements de bras avec grâce, des jambes solides, pas mal de demi-pointes pour tout le monde. Ils ou elles sont seul.es, à deux ou en groupe, uni.es, ensemble au millimètre près, à la seconde aussi, impressionnant.

Il y a un peu de classique dans la danse et l’ensemble est tellement beau, amplifié que l’on reste sans voix. La chorégraphe a écrit ce ballet après la mort de sa mère, elle nous parle du deuil si difficile à surmonter mais la puissance de sa danse nous fera tout oublier.

Je crois qu’ils sont en tournée, si vous avez l’occasion de le voir, ce ballet est vraiment très beau.

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Imminentes de Jann Gallois à la Mac

Nouvelle création de la chorégraphe Jann Gallois que l’on a l’habitude de suivre à la Mac Créteil (elle y a été en résidence).

Après un solo et un duo où elle dansait, cette fois ce sont 6 danseuses de sa Compagnie BurnOut qui dansent.

Volontairement 6 danseuses venues soit du hip-hop, du contemporain ou du cirque et qui affrontent ensemble les tourments du monde, plus fortes d’être ensemble. L’énergie du ballet est collective. La danse est comment dire, les danseuses sont proches, elle se touchent, se tiennent ensemble tout en douceur face au monde. Elles ne se lâchent pas, elles sont profondément ensemble, elles prennent de la hauteur en même temps que le ballet avance, elles prennent leur force les unes des autres et gardent aussi leur singularité. Pour le final, on sent qu’elles gagnent toutes les batailles joyeusement.

Beaucoup de sororité dans la soirée, j’ai même eu l’impression qu’il y avait plus de femmes dans la salle.

Un beau ballet qui part en tournée, je vous laisse voir si elles passent près de chez vous.

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Ex Utero à la Scène libre

Invitation pour ce seule en scène de Sabrina Nanni sur un texte de Sophie Brugeille.

Une femme revit et nous raconte son aventure de mère. La naissance pas facile, l’amour inconditionnel qui vient doucement pour cet enfant, la relation avec le père, la nouvelle vie, les copines, la séparation, le travail, l’adolescence puis le départ…

Une vie de mère et de son enfant… La comédienne donne tout.

J’y suis allée avec mon plus jeune grand fils qui vient de quitter la maison. Peut être pas le meilleur sujet pour me détendre en ce moment.

Il y a un rebondissement dans le spectacle que je ne vous dévoile pas…

J’ai été touchée forcément car avec mes 3 garçons j’ai retrouvé du « vécu », cela m’a fait sourire, cela m’a fait réfléchir aussi à ma relation avec eux. Mon fils a moins aimé, le style du texte ne l’a pas convaincu.

Pas facile d’être mère, je viens d’aller voir Dites lui que je l’aime, je vous reparle de ce sujet très vite.

La pièce se joue jusqu’à mars à Paris…

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Mémoire de fille d’après Annie Ernaux au Théâtre des Abbesses.

Un seul en scène d’après un texte de mémoire d’Annie Ernaux adapté par Veronika Bachfischer, Sarah Kohm, Elisa Leroy et interprété par Suzanne de Baecque.

Une belle performance qui nous plonge dans les années 50 et la découverte de la sexualité pour une jeune femme.

Annie Ernaux a publié cette partie de ses mémoires à plus de 70 ans. Ces premières expériences amoureuses et sexuelles ont pourtant eu une grande influence sur sa vie de femme. Elle ne réalise l’emprise et le viol que bien des années plus tard. Elle lui donne aussi la foi féministe et le besoin de ne dépendre de personne et certainement pas d’un homme.

La comédienne nous emmène en colo, comme Annie, elle raconte cette histoire à la fois de façon légère et intense à la fois. Elle y mêle sa propre expérience. Et certainement que toutes les femmes y retrouvent des points communs avec leur propre expérience. Il semble que malheureusement le comportement des hommes n’évolue pas vraiment.

Le décor sur la scène est très simple, un grand paravent qui permet de moduler un peu l’espace, structure aussi le temps et affiche la force des femmes.

Un texte fort, touchant, sincère, une belle interprétation.

Les représentations se terminent mais vous pouvez lire le livre 😉

Avez vous lu des livres d’Annie Ernaux, prix Nobel de littérature ?

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Hamlet – Robert Lepage – Guillaume Côté – Mac Créteil

Spectacle de danse pour la réouverture de la grande salle de la Mac Créteil, toute la partie spectateurs a été refaite cet été.

C’est donc Hamlet dansé par une compagnie canadienne menée par le metteur en scène Robert Lepage et le chorégraphe Guillaume Côté.

Le ballet est très illustratif, on suit bien l’histoire de la pièce (trop à mon goût). La danse est néo-classique, il y a de beaux passages mais l’ensemble reste académique. Il manque pour moi des tableaux plus collectifs. La danse n’est pas assez mise en avant par rapport à l’histoire.

Les lumières et les costumes sont très bien, donnent bien l’ambiance. Je n’ai pas su apprécier les jeux de rideaux et les ombres de fond de scène mais mes ami.e.s ont bien aimé.

Ce n’est pas le style de spectacle que je préfère, donc ne vous fiez pas trop à ce que j’en pense. Je ne me suis pas ennuyée quand même mais disons que cela ne m’a pas éblouie.

Je ne connaissais ces compagnies québecoises, et vous ? Avez vous déjà vu d’autres spectacles ?

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Ce qui reste d’un amour de Carlotta Clerici au Studio Hébertot

Invitation au Studio Hébertot par la production du spectacle, merci 🙂

Un texte intéressant sur l’amour, la passion, le temps qui passe et le désir qui fait des va et vient.

Alice débarque au milieu de la nuit chez Hugo, un an après leur rupture. Une histoire passionnelle mais sans avenir car ils ne cherchaient pas la même chose. Qu’ont ils fait de cette année passée. Leur discussion est chargée d’interrogations, de souvenirs, d’envie.

Puis c’est au tour d’Hugo de venir chez Alice encore un an après cette rencontre d’une nuit et la discussion inverse un peu les rôles, elle est houleuse. Alice dit que l’amour ne s’en va pas, c’est la relation qui est arrêtée.

Caroline Devismes et Thomas Le Douarec sont très bons dans les rôles, plein de sentiments, d’émotions et certains moments bouleversants.

Le texte est profond. L’amour au quotidien est il compatible avec la passion ? Le mystère de l’amour peut il être élucider ?

La pièce se joue jusqu’en février 26 au Studio Hébertot dans le 17ème. Un bon début de soirée.

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Deux ou trois choses dont je suis sûre de Manon Ayçoberry à la Mac Créteil

Première hier soir à la Mac de la nouvelle pièce de la Compagnie L’onde. Elles ont déjà joué dans l’est et notamment à Strasbourg. Elles jouent encore ce soir jeudi à la Mac si vous êtes dispo 😉

Je vous ai déjà parlé de cette pièce en janvier sur le site, et mon article était complet !

La mise en scène est de Manon Ayçoberry assistée par Audran Morancé, les comédiennes sont Chloé Aubert, Camille Falbriard, Pasiphaé Le Bras.
La musique en live est composée et interprétée par Agathe Lavarel et c’est top.

On découvre les écrits et la vie de Dorothy Allison et de sa famille en Caroline du Sud. Des sujet difficiles au milieu de la misère : les violences, l’inceste, le viol, les grossesses à répétition, la puissance des hommes. Mais aussi des portraits de femmes, elle, ses soeurs, leur mère, les tantes. Et puis redécouvrir son corps… à travers le karaté avec la musique qui nous porte.

Un texte puissant et de belles comédiennes qui le portent fortement. Un texte, un spectacle à découvrir sans hésiter…

Il reste quelques places pour ce soir 😉

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Le pas du monde – Compagnie XY – Espace Chapiteaux La Villette

Ce début de saison à La Villette se fait à l’Espace Chapiteaux (Je ne sais pas s’il se passe quelque chose à la Grande Halle ?). Spectacle de cirque contemporain dans le cadre d’un hors les murs de Chaillot.

Si vous me suivez avec attention, je ne suis pas vraiment fan du mélange cirque et danse, cette dernière étant souvent peu chorégraphiée.

Mais ce spectacle de la Compagnie XY m’a enchantée. Les 22 circassien.nes sont bluffants. C’est simple même si cela doit être très difficile, c’est beau, c’est plein de tendresse, de partage, de sourire, d’entraide entre elles et eux.

Ce sont des portées, les corps s’escaladent, bougent ensemble, ne font qu’un même à trois niveaux. Il y a aussi de superbes envolées, waouu, ça fait un peu peur et c’est très beau. Et puis ils et elles chantent a capella, fredonnent, sifflent, c’est magnifique. La composition est proposée par Virginie Benoist. Il y a 2 chanteuses et un chanteur (qui sont aussi acrobates), mais toutes et tous peuvent chanter dans une langue mystérieuse mais ensoleillée.

C’est vraiment magique, poétique et plein de douceur. Les tableaux s’enchainent sans rupture, hymne à la nature, spectacle simplement écologique qui défie la gravité.

Ils sont en tournée, si vous pouvez trouver une place, c’est un beau spectacle.

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