
Après la création de Jann Gallois, toujours dans le cadre du festival Faits d’hiver, nous voyons le ballet de Jean-Christophe Bleton.
Troisième volet d’une trilogie de danse sur l’âge et le vieillissement. 14 interprètes, 7 danseurs et 7 danseuses, certain.es sont aussi musicien.nes. Moyenne d’âge, environ 65 ans.
J’imagine qu’ils ont tou.tes été danseur.es professionel.les (c’est pas pratique de mettre le féminin et le masculin pfff mais je en veux pas invisibiliser les femmes). Elles et ils ont bien vieilli. Les femmes restent meilleures danseuses. Elles et ils ont dansé avec les plus grand.es chorégraphes à partir des années 70.
Le spectacle n’est pas une histoire de la danse mais ils et elles portent cette histoire. Il met en avant leur expériences et leurs souvenirs. C’est attachant, c’est une belle idée et pour eux ça a dû être formidable.
Je ne vais pas voir de la danse depuis assez longtemps pour les avoir vu sur scène « à l’époque », je suis passée à côté du partage des mots qu’ils écrivent sur les tableaux décors. J’ai trouvé l’ensemble un peu long mais c’est vraiment émouvant. Un très bel hommage.
Sur le site de la Mac :
Ce troisième volet du triptyque Bêtes de scène propose la rencontre des équipes des deux créations précédentes, Bêtes de scène – masculin et Bêtes de scène – féminin.
Une création en grande dimension pour 14 interprètes. Comme pour les 2 premiers opus, cette création sera centrée sur la question du vieillissement, de l’obsolescence programmée des danseurs et danseuses qui, comme beaucoup d’autres personnes, ont atteint un âge appelé pudiquement «senior». Terme qui, à partir de 50 ans, sonne comme une date de péremption ! Cette fin annoncée, comme une voie de garage, est largement contredite avec humour et dérision dans les 2 premiers opus. Nous persévèrerons dans ce troisième volet dans une vision tonique, optimiste qui met la vie en avant et donne à voir l’expérience et le talent cumulé de ces artistes.
La question de l’âge, du vieillissement reste la toile de fond de cette réflexion, humaine, sociale et politique sur le monde des danseurs. Mais cette fois en croisant les hommes et les femmes des deux premiers spectacles. Et cette rencontre du féminin et du masculin sera aussi l’occasion d’orienter le travail vers trois axes, qui sont eux totalement absents des deux créations précédentes : la mémoire de la danse, la parité, l’amour et la rencontre des genres.
Ne lâchons rien ! se veut un antidote, non dénué d’humour, à l’oubli de notre histoire de la danse, à l’effacement du féminin et à la disparition des vieux animaux que sont ces bêtes de scène.
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