Ciné du dimanche en noir et blanc et filmé pas très loin de chez moi, dans le 13ème arrondissement de Paris, le quartier des Olympiades.

3 filles, un gars, des trentenaires qui se cherchent, se rencontrent, se trouvent, couchent ensemble, se quittent…
Une espèce de marivaudage moderne.
A l’ère des réseaux sociaux, de l’internet à outrance, des jeunes se rencontrent encore. Ils se parlent même si ils semblent avoir du mal à se comprendre. Le film appuie sur ces nouveaux modes de communication et les conséquences sur le quotidien des jeunes.
Les acteurs sont tous très bien : Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant et Jehnny Beth.
Les images en noir et blanc, la lumière subliment les tours du 13ème. Un film dans la ville, dans ce quartier si particulier à Paris qui du coup a un vrai rôle dans le film.
Et puis la musique de Rone accentue le chaos des coeurs.
J’ai bien aimé l’analyse des difficultés de ces jeunes face à leurs sentiments. Mais je suis partagée sur la dureté des relations.
Mon fils a vu le film également, pour lui c’est un film de cul et c’est tout !
L’avez vous vu ? Qu’en pensez vous ?
Synopsis :
Paris 13e, quartier des Olympiades. Emilie rencontre Camille qui est attiré par Nora qui elle-même croise le chemin de Amber. Trois filles et un garçon. Ils sont amis, parfois amants, souvent les deux.
D’après trois nouvelles graphiques de l’auteur américain Adrian Tomine : Amber Sweet, Killing and dying et Hawaiian getaway.
Tagué:13ème, Jacques Audiard, Les Olympiades, noir et blanc, paris, sentiments
« Les Olympiades » de Jacques Audiard…
Les amateurs de Jacques Audiard -dont je fais partie-(« Un héros très discret »), (« Sur mes lèvres »), (« De battre mon cœur s’est arrêté »), (« Un prophète »), (« De rouille et d’os »), (« Dheeepan »), (« Les Frères Sisters ») vont être surpris à un double titre: d’abord Jacques Audiard ne nous a pas habitués à des films de cul, ensuite, là, il semble découvrir -ou plutôt redécouvrir la » Nouvelle vague »!!!
Réglons d’abord le problème du film de cul. Il est vrai que le film fourmille de scènes bien hard, mais précisons-le tout de suite pour les amateurs du genre, il ne s’agit pas d’un film porno. Les scènes de sexe sont magnifiquement filmées, sans pudeur, mais avec un certain réalisme, et c’est bien normal pour une histoire où le sexe est une des problématiques essentielles. Mais il n’y a, de la part du réalisateur, ni voyeurisme, ni complaisance, ces scènes-là sont parfaitement nécessaires à la compréhension du film.
La deuxième surprise -probablement plus forte-, c’est que Jacques Audiard nous tourne un film à la manière de la « Nouvelle Vague », un mouvement du cinéma français né à la fin des années 1950 et qui a duré une dizaine d’années jusqu’à la fin des années 1960. J’ai immédiatement pensé à « La Maman et la putain » de Jean Eustache, à Rivette et, bien sûr, à Eric Rohmer et ses « Contes moraux ». On a le même souci esthétique, l’utilisation du noir et blanc et les mêmes thématiques. Sauf que, bien sûr, les temps ont changé. A l’époque, il n’y avait ni portables ni ordinateurs ni réseaux dits sociaux… Mais les thèmes, universels, sont les mêmes. Nous sommes, dans le film de Jacques Audiard, dans le treizième arrondissement de Paris, le quartier chinois de la capitale, avec ses grandes tours. Les plans du quartier sont magnifiques. Camille, jeune certifié de Lettres modernes, qui prépare l’agrégation, rencontre Emilie comme colocataire. Camille est aussi attiré par Nora qui elle-même croise le chemin de Amber. Trois filles et un garçon. Ils sont amis, parfois amants, souvent les deux. Chacun cherche sa voie, entre sexe et sentiments, sans bien distinguer la frontière entre les deux.
Et puis, la libération de la femme est passée par là, « Me too » également et le réalisateur fait un film féminin. Ce sont les femmes qui décident de tout, qui mènent le jeu, au grand dam parfois de Camille. Lui est un personnage très attachant, gentil, mais qui, en toutes circonstances, dit ce qu’il pense. Emilie et Nora se le disputent, dans un premier temps, mais seule Nora connaît Amber. Les quatre personnages finiront par trouver, chacun, leur voie, presque à leur cœur et à leur corps défendant.
Le film est très beau, très prenant, les personnages sont finement analysés. Voilà un film remarquable qui détonne dans la filmographie de Audiard, qui a su et voulu saisir un peu de l’air du temps!
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