
Soirée théâtre dans le Studio de la Comédie Française avec mon fils comédien.
Une pièce de Lagarce mise en scène par Glysleïn Lefever avec Françoise Gillard, Gaël Kamilindi et Yoann Gasiorowski.
Sur fond de « Music Hall », d’une chanson de Joséphine Baker, la fille, une femme se raconte, raconte sa vie d’artiste, ses souvenirs de tournée, d’artiste, de vie… Entourée de ses 2 boys qui jouent pour elle.
Le texte montre beaucoup de tendresse pour les artistes entre rêve et réalité.
La petite salle, le décor très fluide et immaculé renforce l’intimité autour des confidences de cette femme.
Les 3 comédiens sont excellents, hors du temps. Ils portent et sont portés par ce texte intemporel sur la vie, la liberté et la mort…
Un beau moment de théâtre 🙂
Sur le site de la Comédie Française :
« Ne me dis pas que tu m’adores. Embrasse-moi de temps en temps » fredonnent les personnages de « Music-hall » , reprenant une chanson de Joséphine Baker, dont on dit qu’elle était l’une des muses de Jean-Luc Lagarce lorsqu’il écrivait.
L’auteur, entré au répertoire de la Comédie-Française en 2008 avec Juste la fin du monde, compose ici « un monologue à trois voix » pour la Fille, chanteuse à la jeunesse lointaine, nostalgique d’une époque qu’elle a rêvée ou vécue, et pour ses deux Boys, fidèles compagnons d’itinérance qui ont partagé les paillettes comme la noirceur de sa vie.
Pour Glyslein Lefever, chorégraphe et metteuse en scène, ce music-hall est la métaphore d’un lieu de passage, de ville en ville, d’âge en âge, d’étape en étape. Un corridor. À l’écoute de cette partition rythmée, elle mise sur une scénographie où les effets de transparence et la magie de la lumière élargissent le sens de l’histoire, dont on ne sait finalement si elle se déroule dans un petit cabaret décati, une salle d’attente ou un couloir d’hôpital… La Fille rejoue sans cesse son entrée en scène – quête inépuisable de reconnaissance –, ses Boys se laissent emporter dans ce mouvement mémoriel et perpétuel, extrêmement poétique. Comme dans l’ensemble de son œuvre, c’est aussi Jean-Luc Lagarce qui se raconte à travers eux. Travaillant avec les acteurs la précision de la langue ciselée de l’auteur, la metteuse en scène cadence l’expressivité des corps, épuisés mais toujours animés d’un amour débordant de la scène, aspirant à l’ailleurs tout en étant profondément attachés aux feux, même brinquebalants, des projecteurs.
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