Ciné hier soir à Choisy pour ce film qui a fait l’ouverture à Cannes. Des amies me l’avaient conseillé et il m’a beaucoup touché.
On suit un jeune « délinquant » de 6 à 17 ans principalement à travers ses convocations chez la juge des enfants jouée par Catherine Deneuve que j’ai trouvé très bien dans le rôle.
Le jeune Malony (Rod Paradot) est vraiment paumé et parfois violent, élevé par une mère (Sarah Forestier) complètement disjonctée, il a la chance d’être soutenu par la juge et un éducateur (Benoît Magimel).
Le film montre ce que la société peut proposer aux jeunes pour se réinsérer, le travail de soutien incroyable des éducateurs. Il est moins flatteur avec l’éducation nationale !
Il y a des passages vraiment durs, des envies de mettre des claques (plutôt à sa mère d’ailleurs), des notes d’espoir aussi. Les rôles sont forts, l’expérience de Deneuve et Magimel accompagne le jeune Rod Paradot vers une très belle performance d’acteur. Son regard est souvent inquiétant tout en portant toute la misère du monde…
J’ai été conquise, un très beau film pour moi.
Complètement dépassée, la trop jeune Séverine laisse son fils Malony chez la juge pour enfants Florence Blaque. Les années passent et le jeune garçon est de plus en plus ingérable. la juge finit par le confier à Yann, un éducateur expérimenté. Il l’envoie dans un foyer, où le jeune homme tente de se sociabiliser. Au foyer, ses résultats scolaires sont médiocres. Les professeurs l’encouragent mais, perpétuellement en colère, il peut se révéler violent. Il fait une crise quand on lui refuse l’accès à une scolarité normale. Sa mère, régulièrement convoquée, n’en peut plus de se rendre au commissariat. S’il continue ainsi, le jeune délinquant ira probablement en prison…
Tagué:ciné, Deneuve, educateur, enfant, forestier, juge, magimel, Rod Paradot, tête haute
J ai vu l affiche de ce film mais le sujet me semblait trop plombant a voir alors. Ce soir avec les copines du boulot on va voir la loi du marche. Bises coco
J’aimeAimé par 1 personne
Ce n’est pas plus plombant que La loi du marché 😉
J’aimeJ’aime
Ah j’ai une amis qui a travaillé sur le casting de ce film. Elle m’a dit avoir pris une claque à la projection… A voir donc !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui grosse claque…
J’aimeAimé par 1 personne
ca me fait penser à des jeunes de mon boulot… en tout cas le sujet est intéressant =)
J’aimeAimé par 1 personne
Je ne connais pas ce milieu mais cela semble bien fait…
J’aimeJ’aime
de bonnes critiques un peu partout je le note ! bonne soirée
J’aimeAimé par 1 personne
Oui c’est très prenant…
J’aimeJ’aime
Super que tu sois allée le voir ! Un vrai coup de coeur pour moi et un jeu d’acteur bouleversant pour le jeune Rod Paradot qui fait là des débuts de haute volée. La mère en effet, tu te dis que tout vient de là…
On en parle à midi !
J’aimeAimé par 1 personne
On en a parlé 😉 Bises
J’aimeJ’aime
Un film réussi, quelques facilités de scénarios je trouve, mais le film a une belle énergie. Les scènes dans les centres d’éducation sont particulièrement réussies. Les acteurs sont très bon (Magimel est particulièrement touchant je trouve), l’attention et la tension ne se relâchent jamais !.
J’aimeAimé par 1 personne
Tu es rentré ? 😉
J’aimeJ’aime
Oui, rentré d’Islande cette nuit. Séjour extraordinaire.
Je te raconterai.
J’aimeAimé par 1 personne
[…] 8 # Jour 159 : Soirée ciné : La tête haute, superbe […]
J’aimeJ’aime
[…] spécial à Dheepan de Jacques Audiard et La belle saison de Catherine Corsini, sans oublier La tête haute de Emmanuelle […]
J’aimeJ’aime
Vu, ce soir, « La Tête Haute » d’Emmanuelle Bercot… « Elle s’en va », avec Catherine Deneuve également, m’avait moyennement convaincu. Alors, lorsque j’ai vu, dans les premières minutes, de quoi traitait le film, j’ai eu quelques craintes, tant un sujet comme celui-là est peu évident, pour ne pas dire casse-gueule. Eh bien, autant le dire tout de suite, le film est remarquable, une vraie réussite…
S’agissant de la délinquance des mineurs et de tous les efforts que fait la société, je disais que le film était pour le moins casse-gueule. En effet, il est particulièrement difficile, pour un réalisateur -en l’occurrence une réalisatrice!-, de ne pas se faire taxer d’angélisme et la route est étroite entre compréhension, justification et explication. De ce point de vue, à part quelques invraisemblances -mais nous sommes dans un film de fiction, pas dans un reportage-, le film tient parfaitement la route, sans aucun manichéisme, et la première qualité de « La Tête Haute », c’est sa crédibilité. Je ne connais pas ce milieu, mais j’ai bien l’impression qu’on ne doit pas être loin d’une certaine réalité. Il n’y a aucune justification de la délinquance, évidemment, mais, au moins, tentative d’explication.
Et puis, cela fait du bien d’entrer dans un monde que le cinéma français, dans sa grande majorité, a peu l’habitude d’évoquer. Les frères Dardenne, oui, le cinéma britannique, oui, et j’imagine que si l’on évoque Ken Loach, Emmanuelle Bercot, acceptera aisément le compliment. Le film repose sur la personnalité du gamin que l’on suit pendant deux heures, disons de sept à dix-sept ans, avec ses conneries, ses vols, sa violence extrême, et surtout il est question de ses relations avec l’institution judiciaire: le juge pour enfants, les rouages de la justice, les éducateurs, le procureur, les différentes institutions qui prennent en charge les mineurs, etc., etc. Il n’y a aucune mièvrerie, aucun cliché, au contraire, la violence n’est pas cachée, non plus que l’impuissance parfois aussi des gens chargés de gérer cette délinquance des mineurs. Mais on sent bien tout de même qu’il y a une certaine empathie de la réalisatrice pour ces gosses à la dérive. Le film est, en tout cas, un formidable hommage à cette justice, qui a la charge extrêmement difficile d’essayer de remettre dans le droit chemin des enfants où des ados, en général peu gâtés par la vie.
D’un point de vue cinématographique, Emmanuelle Bercot témoigne d’un très grand savoir-faire. La mise en scène est particulièrement soignée, les éclairages, les plans, tout sent la grande maîtrise avec un montage d’une très grande fluidité. Quant au casting, il est excellent, et ce, pour tous les personnages. Catherine Deneuve campe un juge pour enfants et elle ne s’en tire pas si mal, Benoît Magimel, dans le rôle d’un éducateur, est très bon, sans la fadeur qui le caractérise parfois. Quant à Sara Forestier, dans le rôle d’une mère immature , maladroite, indécrottable et incapable d’élever correctement ses enfants, elle est tout simplement géniale, comme à son habitude. Et que dire du jeune garçon, qui tient tout bonnement le film sur ses épaules? Il est étonnant d’un naturel qui fait penser à Jean-Pierre Léaud, dans « Les Quatre Cents Coups », de François Truffaut, auquel le film fait immanquablement penser. On ne peut que lui souhaiter la même carrière que son glorieux aîné!
Film donc remarquable, qui devrait trouver son public, autant chez les amateurs du cinéma d’auteur que chez les amateurs d’un cinéma plus grand public.
Enfin, une belle idée de la part du Festival de Cannes de faire de ce film le film d’ouverture, loin des habituels block-busters. Peut-être un signe des temps…
J’aimeAimé par 1 personne
Merci
J’aimeJ’aime