L'édito du Elle de cette semaine :
Il était temps. Temps de prendre la relève. A force, on avait
fini par oublier que rien, jamais, n’était acquis sur le terrain des
droits des femmes.
Et puis voilà qu’aujourd’hui des filles de 25-30
ans, et des garçons avec elles, arrivent pour nous le rappeler. Une
nouvelle génération. Combative. Inventive. D’abord, il y a toutes ces
jeunes femmes qui entrent sur le marché du travail, deviennent
autonomes, adultes. Elles pensaient les batailles gagnées et se
heurtent, à leur grande surprise, aux mêmes difficultés que leurs
aînées.
Ensuite, il y a ces assoces, ces groupes informels et ces
réseaux déjà bien structurés. Ainsi, « Osez le féminisme ! », qui a
lancé un site Web, un groupe Facebook et un journal en ligne. Dans le
droit-fil des années 70, ces militants des deux sexes osent donc. Ça
donne un féminisme assumé, décomplexé, dépoussiéré, qui privilégie
l’humour et entend cibler la jeunesse. Ces nouveaux venus ont de
l’énergie à revendre et se battent pour une idée simple et concrète :
la stricte égalité des droits entre les hommes et les femmes.
C’est
d’ailleurs, quoi qu’on en pense, le véritable but du féminisme.
Le féminisme, un marronnier ? Un truc démodé ? Une vieille rengaine ?
Eh bien, non. Pour preuve, cette grande manif, ce samedi 17 octobre,
pour défendre les droits des femmes. Des milliers de militantes et
sympathisant(e)s de tout âge, sur le pavé parisien. Alors que le même
jour, à la même heure, un million de manifestants protestaient en
Espagne – pays pourtant très progressiste – contre une nouvelle loi
libéralisant l’avortement, à Paris, la manif s’était inscrite, entre
autres, dans un climat de vigilance en ce qui concerne ce droit. Un
droit bien mal en point, puisque les centres IVG ferment les uns après
les autres, conséquence du démantèlement de l’hôpital public. Puisque,
aussi, les crédits alloués au Planning familial ont subi des coupes
sombres.
Mais d’autres thèmes,
d’autres sujets de mécontentement, d’autres tristes constats étaient
rappelés ce jour-là : l’inégalité des salaires, les menaces sur les
retraites, les discriminations au travail, les violences, la précarité
qui touche d’abord les femmes, le sexisme ordinaire… Liste non
exhaustive. Comme toujours. Vieux combats ? Certainement pas. Ce sont,
ce seront toujours les nôtres. Ici, à ELLE, nous ne les lâcherons
jamais. Et c’est tant mieux qu’il y ait à présent une jeune garde pour
les mener ensemble.
Par Michèle Fitoussi
Retrouvez toutes les infos sur le site Osez le féminisme !

Elle qui vole au secours de la victoire ! mais la couverture n’a rien de féministe
J’aimeJ’aime
n’empêche ça signifie que l’image du féminisme bouge pour que ELLE y revienne
J’aimeJ’aime
La manifestation a été largement commentée dans la presse, c’est super positif. Cela donnera plus de poids aux prochaines actions…. Et je l’espère permettra d’avancer un peu plus vite…
J’aimeJ’aime
Il est de plus en plus observable qu’il existe un féminisme de droite
http://ysengrimus.wordpress.com/2009/10/15/sur-le-feminisme-de-droite/
Nier cette sorte de « consécration » sociale du féminisme, c’est quand même un peu se mentir…
Paul Laurendeau
J’aimeJ’aime