Archives de Tag: famille

Ex Utero à la Scène libre

Invitation pour ce seule en scène de Sabrina Nanni sur un texte de Sophie Brugeille.

Une femme revit et nous raconte son aventure de mère. La naissance pas facile, l’amour inconditionnel qui vient doucement pour cet enfant, la relation avec le père, la nouvelle vie, les copines, la séparation, le travail, l’adolescence puis le départ…

Une vie de mère et de son enfant… La comédienne donne tout.

J’y suis allée avec mon plus jeune grand fils qui vient de quitter la maison. Peut être pas le meilleur sujet pour me détendre en ce moment.

Il y a un rebondissement dans le spectacle que je ne vous dévoile pas…

J’ai été touchée forcément car avec mes 3 garçons j’ai retrouvé du « vécu », cela m’a fait sourire, cela m’a fait réfléchir aussi à ma relation avec eux. Mon fils a moins aimé, le style du texte ne l’a pas convaincu.

Pas facile d’être mère, je viens d’aller voir Dites lui que je l’aime, je vous reparle de ce sujet très vite.

La pièce se joue jusqu’à mars à Paris…

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La petite dernière de Fatima Daas

Je m’appelle Fatima… Tous les courts chapitres commencent ainsi, Fatima se raconte, nous fait découvrir sa famille, son lieu de vie, sa jeunesse, ses interrogations de devenir une femme.

Elle est la petite dernière de la fratrie, elle a 2 soeurs, un père qui espérait un garçon. Elle se sent « garçon manqué ». Elle est aussi française d’origine algérienne et musulmane pratiquante en banlieue parisienne.

J’ai eu envie de livre ce livre après avoir vu le film de Hafsia Herzi et le débat qui a suivi la projection. Le film est plus concentré sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Le livre est plus large. Les deux nous montre la même jeune fille/femme attachante.

Le sujet de fond c’est comment bien vivre sa sexualité, la liberté dans cette sexualité tout en pratiquant sa religion. Les scènes avec les imams sont glaçantes.

Elle est constamment entre deux cultures, entre Paris et la banlieue, entre suivre les désirs de ses parents et assumer son attirance pour les femmes, on peut espérer qu’elle a trouvé des réponses dans l’écriture.

Elle a depuis écrit un second livre que je vais lire prochainement.

J’ai lu ce livre en même temps que Manika qui vous propose également un article ici.

L’avez vous lu ? Avez vous vu le film ? Qu’an pensez vous ?

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Les conséquences de Pascal Rambert au Théâtre de la Ville

Théâtre contemporain au Théâtre de la Ville avec cette nouvelle création de Pascal Rambert. Une histoire de famille, 2 enterrements, 2 mariages, le temps qui passe sur 10 ans dans l’arrière salle.

Une famille de gauche, intello, aisée. Le patriarche psychiatre et député, les enfants et conjoints ayant fait des grandes écoles, la 3ème génération ayant suivi les modèles même si elle s’en éloigne ensuite.

Mais rien ne va plus, les couples s’éloignent, se rapprochent, les secrets se dévoilent, la colère s’amplifie. Que devient le monde, la politique, comment en est on arrivée à cette montée de l’extrême droite ? Où ont ils failli ?

Pourquoi écrire ainsi sur une famille intello de gauche privilégiée aujourd’hui ? Peut on regarder cette pièce comme une page d’histoire, comme on regarde du Tchekhov ? Est ce une pièce pour les générations futures ?

Je ne me suis pas ennuyée pour autant, j’ai aimé le jeu des acteurs, la mise en scène par moment hystérique, j’ai aimé le moment de danse karaoké, un peu moins les chansons souvenirs italiennes même si Laurent (Sauvage) m’a fait penser à Bertrand Belin dans sa façon d’être. Les comédien.nes portent leur vrai prénom.

Jacques Weber, le patriarche occupe la scène de sa seule présence. Contente de revoir Anne Brochet et Jisca Kalvanda. Le passage de Arthur Nauzyciel sur les marques Pylones et Desigual est très drôle 😉

L’auteur annonce une trilogie, on retrouvera donc peut être cette famille dans un ou 2 ans.

Aimez vous le travail de Pascal Rambert ?

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Faites vos jeux de Philippe Djian

J’avais loupé le Djian de l’année dernière, ou j’avais décidé d’attendre le poche, du coup je l’ai en poche (mais j’ai acheté celui de cette année 😉 Je n’ai de la volonté qu’un an sur 2 !)

J’aime les livres de Djian, je ne suis pas objective, j’aime sa façon d’écrire, le choix des mots, la précision du texte, son personnage de quadra désenchanté, son pessimisme obsessionnel et son humour caché…

Alors nouveauté je crois, son héros Victor cette fois est plus vieux, il a 2 enfants adultes qui eux vont rentrer dans la quarantaine. L’ambiance familiale n’est pas au top, pas ou peu de dialogue entre eux.

Jonas et Edith, ses enfants, viennent lui rendre visite pour décider d’un éventuel placement croyant qu’il devenait sénile. Mais en fait Victor ne va pas si mal, il a même une nouvelle liaison… Ce qu’il veut c’est qu’on le laisse tranquille sur son île !

C’est sans compter sur la tempête qui les contraint à cohabiter.

Le texte est à 3 voix, ils relatent chacun leur tour les événements. On a ainsi l’avis et le ressenti de chacun dans le même espace temps.

Je ne vous dévoile pas la fin mais peut on imaginer une forme de réconciliation familiale ? Et même si le chaos de la tempête est au coeur du livre, l’auteur cherche peut-être le calme et la paix.

Je fais une petite pause et je reviens avec Dolores 🙂

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La petite dernière de Hafsia Herzi

J’ai pu voir La petite dernière en avant-première aux Cinémas du Palais, le film était suivi d’un débat avec la réalisatrice et 2 comédiennes du film. Merci pour ce bon moment.

C’est le premier film de la jeune comédienne Nadia Melliti, elle a obtenu le prix d’interprétation à Cannes. Elle est impressionnante dans le rôle de Fatima, une jeune fille, qui devient une femme et qui découvre sa sexualité, son attirance pour les femmes, dans un monde où l’homosexualité est tabou.

Le film est très sensible, il est adapté du roman de Fatima Daas que du coup j’ai bien envie de lire pour en savoir plus sur le beau parcours de cette héroïne, jeune femme de banlieue, musulmane pratiquante, lesbienne…

Fatima doit avant tout apprendre à s’aimer, elle est bien entourée par sa mère qui cuisine sans cesse et ses 2 grandes soeurs, le père reste en retrait dans cet appartement géré par les femmes.

Fatima va à Paris pour découvrir sa sexualité et tomber amoureuse, il y a de très belles scènes de rencontres, drôles même parfois comme dans la voiture. Nadia Melliti est vraiment remarquable dans toutes les situations.

Le film est à la fois délicat et extrêmement juste, je ne vous en dis pas plus mais vous le conseille vivement.

Vous me direz ensuite ce que vous en pensez ?

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Valeur sentimentale de Joachim Trier

Un film norvégien sur les difficiles relations familiales.
Nora et Agnes perdent leur mère. C’est ce moment que choisi leur père pour revenir près d’elle (alors qu’il était parti quand elles étaient enfants). Il est réalisateur de film et Nora comédienne. Il lui propose un film qu’elle refuse. Elle joue beaucoup au théâtre mais elle est très seule. Agnes est en couple et à un garçon.

Le maison de leur enfance appartient à leur père même si leur mère l’habitait. Se séparer de la maison leur rappelle de nombreux souvenirs. Les deux soeurs sont très liées et affrontent ensemble le poids de l’absence de leur père, les traumatismes d’enfances ne s’effacent pas. La maison a un vrai rôle dans le film.

Les comédiennes et comédiens sont excellents. Renate Reinsve que j’avais vu dans Julie en 12 chapitres est vraiment touchante. Son mal être est palpable. Sa petite soeur tient parfaitement sa place également, Inga Ibsdotter Lilleaas, face à ce père qu’elle n’arrive pas à cerner. Et le père Stellan Skarsgard, que j’ai déjà vu mais je ne sais plus où, est lui aussi impressionnant.

Un film qui dit aussi que l’art peut conduire vers le pardon…

Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir. Le film a eu un le Grand Prix à Cannes. L’avez vous vu ? Qu’en pensez vous ?

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Paris-Brest de Tanguy Viel

Avant de partir en vacances j’avais lu ce petit livre qu’une amie m’a offert.

Un autre dépaysement, car on part à Brest, ville de Bretagne, du Finistère, un peu au bout de monde 😉

Ce livre est l’histoire d’un jeune homme qui débute sa vie et qui essaie de se détacher de sa famille. Il assiste au côté de sa grand-mère à sa fortune tardive alors que ses parents perdent tout et s’exilent pour préserver leur réputation.

Il vivote avec le rêve de partir lui aussi. C’est un roman noir, il va se passer des trucs pas très beaux, c’est assez cynique? C’est aussi un portrait de la ville de Brest, une ville que finalement on aime même si on préfère partir.

Je vous avoue que j’ai déjà oublié les détails… Mais j’aime bien le gâteau 😉

Connaissez vous cet auteur ? Avez vous lu ce livre ou un autre de lui ?

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Retour de Tokyo

L’ombre de la Skytree sur Tokyo même si le temps était mitigé. J’y étais, Tokyo pendant presque 3 semaines, avec 2 petites escapades à la campagne, c’est génial.

Je suis en total décalage horaire mais il faut que je résiste , ne pas se coucher trop tôt même si la journée est très longue pour me recaler au plus vite.

J’espère que vous avez passé un bon mois d’août, pour moi, c’était les vacances idéales.

J’ai beaucoup aimé Tokyo que l’on a visité dans d’excellentes conditions, nous avions le temps, et notre fils et son amie qui y étaient depuis plusieurs semaines étaient d’excellents guides. Et puis aussi, ils nous ont facilité l’accès au métro, à comment trouver un lieu car leurs adresses sont par bloc entre les rues, bref pas comme chez nous 😉

Merci aussi à Google Maps qui donne avec détails les itinéraires que ce soit à pied ou en transport. Et puis aussi Google Trad qui permet de tout traduire grâce au système de photo. Je sais encore Google mais ça marche vraiment bien.

Bon je ne sais pas bien comment je vais vous raconter tout cela. Je ne peux pas faire un article par jour, ça fait beaucoup ! Un article par lieu « important » visité ? Un article sur par exemple tous les temples puis un sur les musées… Bof, je réfléchis cette nuit pour commencer demain.

En fin de semaine j’ai Rock en Seine et j’aimerai réussir comme les autres années à publier au jour le jour… On retrouvera sûrement Tokyo ensuite 😉

Que vous dire comme cela rapidement, j’ai tout aimé sauf le manque de chaise, ils font tout assis sur un petit coussin au sol. Et si vous avez mal aux genoux, renoncez, j’ai en moyenne monté 15 étages par jour, record le 12 août avec 43 étages montés.

On a super bien mangé pour pas cher, on a découvert des temples, des sanctuaires, des magasins immenses sur plusieurs étages, d’ailleurs il y a pas mal de commerces ou restaurants dans les étages des tours.

Et puis dans les différents musées, j’ai découvert de nombreux artistes, je fais du tri dans mes photos et mes papiers , du rangement et je vous raconte tout cela.

Je vous retrouve très vite pour continuer le voyage 🙂

C’est génial comme tous les styles se côtoient 🙂

Loveable de Lilja Ingolfsdottir

Un film islando-norvégien, un beau portrait de femme, une belle histoire d’amour avec un début et une fin…

Maria qui a déjà 2 enfants et on imagine une rupture, rencontre Sigmund lors d’une fête, il lui plait, elle cherche à le séduire. Leur relation est passionnelle, fusionnelle. Ils ont 2 enfants…

On retrouve Maria quelques années plus tard, elle gère tout à la maison avec les 4 enfants. Sigmund, musicien, est de plus en plus absent.

Ils savent tous les 2 que ça ne va pas, Maria veut tout faire pour sauver leur couple, elle s’éloigne pour qu’ils puissent réfléchir …

Elle réfléchit à son comportement, à celui de Sigmund, à leur responsabilité à chacun. C’est intéressant car bien sûr, ce n’est ni blanc, ni noir mais tout en nuances.

La comédienne Helga Guren porte très bien le rôle de cette femme épuisée mal dans sa peau, et qui trouve la force au milieu de ses larmes, de faire sa propre introspection.

C’est un peu Anatomie d’une rupture, une analyse psychologique profonde de la fin d’un couple.

C’est le premier film de cette réalisatrice, c’est fort. L’avez vous vu ? Qu’en pensez vous si oui ?

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Combats et métamorphoses d’une femme de Edouard Louis

J’ai pris d’autres livres d’Edouard Louis à la bibliothèque après avoir lu Monique s’évade.

L’auteur parle aussi de sa mère, en fait c’est avant, quand sa mère arrive enfin à quitter son mari, à prendre son indépendance, ses enfants étant suffisamment grands.

Mère très jeune, pas d’étude, pas de liberté, mariage et enfants. Mère au foyer, quelques petits boulots d’aide à domicile mais qui ne permettent pas de prendre son indépendance. Mais un jour ce n’est quand même plus possible cette vie de rien auprès d’un homme alcoolique et violent. Un jour c’est possible de partir…

Des années bien malheureuses pour cette femme qui à cause de son mari, un homme aigri et violent, n’a pas pu vivre réellement sa vie, s’accomplir comme mère non plus. Une vie de misère qui a rendu l’enfance des enfants difficile.

Un témoignage poignant, d’un fils vers sa mère, d’un fils qui découvre une femme, sa mère, 2 personnes enfin libres d’être ce qu’ils sont, femme ou homosexuel.

L’écriture est brute, l’espoir remplace la colère, c’est touchant.

J’ai pris un autre livre, sur son frère, dans le désordre c’est bien aussi 😉

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