Archives de Catégorie: Spectacle

Première répétition au Lavoir Moderne Parisien

Je suis allée voir avec JL et mon fils un reprise de ce spectacle à la fois théâtre, concert et documentaire de la Compagnie de l’Onde (la Compagnie de Gênes pour celles et ceux qui me suivent).

C’était super 🙂 Nous avons passé un excellent moment, toute la salle pleine était dans l’ambiance punk années 70.

Texte, mise en scène et jeu de Manon Ayçoberry, Camille Falbriard, Zoé Labasse et Siloë Saint-Pierre.

Elles sont à fond pour nous retracer la vie du groupe punk Première répétition. Un bel hommage, un chouette concert plein d’humour, des interviews originales.

Elles jouent jusqu’à dimanche, c’est 35 rue Léon dans le 18ème, c’est pas cher 🙂

Lire la suite

Waly Dia – Une heure à tuer – Adidas Arena

Soirée humour samedi dans cette salle Adidas Arena, porte de la Chapelle que je découvre. C’est assez carré , c’est pour la basket sinon ? Les chaises ajoutées dans la fosse font plus conférence que spectacle mais ce n’est pas grave du tout et on a de la place pour les jambes ! Si on arrive à pied, ça bouchonne pas mal car il n’y a qu’une entrée. Si on a réservé le parking en avance c’est top (mais un peu cher)

Mickaël Quiroga, vient nous présenter la soirée, il travaille sur l’écriture du spectacle de Waly Dia avec lui. Il nous raconte quelques blagues. Puis Umut Koker continue de « chauffer la salle », c’est pas mal, on est dans l’ambiance. Pause sonorisée par un DJ militant dont je n’ai pas retenu le nom mais c’était chouette.

Waly Dia entre en scène, sa phrase fétiche de bonjour est projetée autour de la salle. Si vous écoutiez ses chroniques de France Inter et maintenant celles de Mediapart, pas de surprise… Il aborde tous les sujets politiques, le macronisme, les élites, le féminisme, le racisme, l’homophobie, la police…

Il imagine une énorme manif avec tous les mécontents et le public est prêt à suivre 😉

Il intervient sur les déboires de Merwane Benlazar viré de France TV par la ministre avec pour seule raison celle d’être arabe et Merwane passe nous expliquer.

Charline Vanhoenacker vient également le soutenir sur ses propos féministes et Omar Sy passe par là pour assurer les palestiniens de son soutien après les propos fous de Trump.

Le spectacle dure plus de 2 heures, un rythme fou, c’est très pertinent et drôle à la fois.

Le plus simple est de vous laisser écouter sa dernière chronique

Les idoles de Christophe Honoré – Théâtre Porte St Martin

Les idoles est une pièce écrite et mise en scène par Christophe Honoré. Elle avait été créée il y a quelques années à l’Odéon mais je l’avais loupée. Je suis contente d’avoir pu la voir cette fois.

Se retrouvent dans un décor Nuits fauves : Cyril Collard, Hervé Guibert, Jacques Demy, Bernard-Marie Koltès, Serge Daney et Jean-Luc Lagarce. Ils discutent de leurs dernières années, se souviennent de l’époque, nous rappellent ces « années sida » et quand on y pense c’était plus flippant que le covid en fait. Ils perlent de la communion entre le désir, la mort et l’art.

Ils ont abordé leur maladie de façons différentes, ils l’ont mise ou pas dans leur oeuvre. Le Sida c’était honteux, c’était des drogués et des homos, en gros c’était bien fait pour eux 😦

J’ai un peu oublié mais j’ai vécu ces moments, un de mes amis est décédé dès 86, les derniers mois il ne voulait plus voir personne, il avait peur de nous contaminer !

Le texte de la pièce est très fort, il reprend des passages des oeuvres de ces 6 artistes, et il raconte de façon forte mais aussi avec humour et dérision l’époque. On est presque emporté dans une fête, tout est possible, même dialoguer avec des morts.

J’ai beaucoup aimé la prestation de Marina Foïs, Marlène Saldana est incroyable, les garçons sont bien aussi même si Paul Kircher, tout jeune et interprétant un Koltès en retrait est un peu moins convaincant.

La pièce est un magnifique hommage à tous ces artistes fauchés par la maladie et par conséquence au théâtre et à ses richesses. Elle nous invite à reprendre leurs oeuvres. Elle se joue jusqu’à début avril.

Lire la suite

Ballet Preljocaj à Chaillot

3 ballet pour ce programme au Théâtre national de la Danse, Chaillot, la grande salle est toujours en travaux. Mais la salle Firmin Gemier est très bien aussi.

Ce sont des reprises de créations anciennes. On commence par Annonciation de 1995. 2 danseuses en duo, l’influence classique bien présente mais un bel ensemble.

Puis Un trait d’union de 1989 , 2 danseurs et un gros fauteuil, des mouvements surprenants, un rythme dynamique, j’ai beaucoup aimé.

Et pour finir Larmes blanches de 1985, 2 danseuses, 2 danseurs et on voit déjà le grand chorégraphe en devenir. Quand ils dansent tous les quatre, c’est superbe.

Angelin Preljocaj, une valeur sûre de la danse contemporaine française.

Lire la suite

Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce au Théâtre de l’Atelier

A la suite de Il ne m’est rien arrivé, on peut voir Juste la fin du monde, la pièce de Jean-Luc Lagarce, peut être la plus connue, elle est entrée au répertoire de la Comédie Française et puis il y a le film de Xavier Dolan.

C’est Vincent Dedienne qui joue le rôle de Louis, dans la continuité de la pièce précédente. Il rend visite à sa famille qu’il n’a pas vu depuis longtemps, très longtemps. Il y a sa mère, son frère et son épouse, et sa petite soeur. Ils sont heureux tous les 4 de le voir mais mal à l’aise aussi, inquiet. Que va penser l’écrivain, celui qui vit à la ville, de leur petite vie de province où rien ne se passe. Ils se sentent abandonnés, ne savent pas comment se raconter, comment dire le manque ou la peine.

Et Louis qui est venu pour leur confier sa maladie, sa fin proche, comment peut il leur dire cela ?

Les décors de la maison familiale descendent du ciel pour meubler la scène, les personnages évoluent dans cet univers un peu froid, ils se parlent mais le poids de l’absence empêche les effusions.

Mon fils a travaillé différents extraits pour ses examens de théâtre, c’est une pièce intense, une confession. Je n’ai pas bien compris, ni trouvé nécessaire, la marionnette portrait du père.

Une riche soirée de théâtre quand on voit les deux à la suite. C’est jusqu’à début mars à Paris et ensuite en tournée.

Lire la suite

Il ne m’est jamais rien arrivé de Jean-Luc Lagarce au Théâtre de l’Atelier

Vincent Dedienne nous propose des extraits du Journal de Jean-Luc Lagarce mis en scène par Johanny Bert.

Il nous raconte sa vie, sa famille, son travail, son homosexualité, sa troupe de théâtre, son écriture, ses créations, ses amours et la maladie, la mort qui plane. C’est un résumé un peu simpliste qui ne reflète aucunement le ton de la pièce.

C’est enjoué, rapide, parfois drôle même si le Sida a plombé les années 80 et 90.

C’est un auto-portrait très « réaliste », Vincent Dedienne le porte très bien. Il est accompagné de Irène Vignaud qui dessine en fond de scène en direct, c’est très chouette.

C’est un témoignage intime, vibrant, émouvant.

Lire la suite

Ruination : the true story of Medea – Ben Duke – Théâtre de la Ville

Vu la semaine dernière dans la jolie salle des Abbesses ce spectacle multi-genre. C’est un mélange de théâtre, ballet, concert, humour et c’est vraiment inracontable 😉

Ils nous relatent l’histoire de Médée mais bien sûr il la revisite et finalement, était elle si méchante ? A t’elle tué ses enfants ? Le thème est complétement revu, réinterrogé. C’est drôle juste comme il faut compte tenu du sujet.

Peu importe, la pièce est formidable, les comédien.nes danseur.ses sont très forts. La pianiste et les voix sont magnifiques. C’est en anglais (ce n’est pas gênant) avec des pointes de français.

Il y a des passages de danse superbes, les chants sont aussi très beaux. Un spectacle vriament très complet.

L’année dernière nous avions vu Juliet & Romeo qui m’avait déjà enthousiasmée. Vous connaissez ces spectacles ?

Lire la suite

La Vérité de Florian Zeller au théâtre Edouard VII

J’ai été invitée à la couturière de La Vérité avec une belle distribution. C’était archi comble et tout s’est déroulé dans accroc 🙂 Elles et ils sont prêt.

Sur le site, il est dit que c’est le retour de la pièce, elle a été créée en 2011 par Pierre Arditi, je ne m’en souviens pas…

C’est un vaudeville sans porte qui claque, un peu comme du Feydeau. C’est l’histoire d’un menteur, content de l’être, à qui tout le monde ment… L’auteur s’inspire du théâtre de Pinter.

Pour vous mettre dans l’ambiance, Vincent, marié, a une liaison avec la femme de son meilleur ami. Il ne souhaite pas mentir mais il pense que ce ne serait pas bon de dire la vérité. Et puis tout s’embrouille 😉

C’est avec Stéphane De Groodt,  Sylvie Testud,  Clotilde Courau,  Stéphane Facco, mise en scène de Ladislas Chollat.

Entre chaque scène, on voit les techniciens, en ombre, changer le décor… Pour l’anecdote on a reconnu l’un d’entre eux 😉

Le texte est vraiment bien, on est agréablement perdu avec Vincent, c’est drôle.

Pour une agréable soirée divertissante, je vous conseille cette pièce qui pour le moment se joue jusqu’à fin avril.

Lire la suite

From England with Love – Shechter II – Théâtre des Abbesses

La compagnie Shechter II est la seconde compagnie du chorégraphe Hofesh Shechter composée de jeunes danseurs et danseuses.

Hofesh Shechter explique qu’il a crée cette pièce après le Brexit, il s’est interrogé pour partir aux Pays-Bas. Et finalement non, l’Angleterre lui a apporté beaucoup. La pièce est le reflet du regard qu’il porte sur le Royaume-Uni.

On retrouve tout ce qu’on aime dans la danse du chorégraphe, sa puissance, l’énorme énergie des danseurs et danseuses, différents pas reconnaissables, la diversité puissante de la musique classique, rock et électronique.

La pièce commence en uniforme d’école, calmement puis la rébellion monte dans une lumière sombre et sculptante. Elle nous mène cependant vers on l’espère un monde meilleur.

Si un ballet de Hofesh Shechter se danse près de chez vous, je vous le conseille vivement.

Lire la suite

Grand-peur et misère du IIIe Reich à l’Odéon

La pièce de Bertolt Brecht est mise en scène par Julie Duclos. Elle a conservé une partie des scènes de la pièce originale. On est entre les années 33 et 38 en Allemagne, chaque tableau a un titre, une ville, une date. C’est le quotidien de gens ordinaire. On voit les interdictions, les arrestations, la censure s’aggraver.

C’est marqué dans le temps, on connait la suite dans l’Histoire mais c’est affreusement troublant tant on y voit aussi notre époque. Ces gens dans ces situations inextricables, ce pourrait être nous…

La scène où il est dit « J’ai voté Hitler » fait froid dans le dos, encore plus…

J’ai trouvé le décor dans sa fausse simplicité vraiment bien vu pour les différents tableaux, il incarne les différents lieux.

Philippe Duclos (le père de la metteuse en scène) incarne un juge, petit clin d’oeil, il était le juge Roban dans la série Engrenages il y a quelques années.

Une grande pièce magnifiquement interprétée à voir jusqu’en février à l’Odéon.

Lire la suite