Superbe expo à la Fondation Vuitton, une pensée pour Frank Gehry qui vient de nous quitter.

Je croyais connaitre l’oeuvre de Gerhard Richter, art abstrait, nuanciers, lignes de couleur sans fin. C’était très réducteur, il a fait mille choses. L’expo donne presque l’impression qu’il a testé toutes les techniques.

Et il a fait du figuratif, de l’abstrait tout au long de sa vie. Il interroge les frontières entre la peinture et la photographie. Pour lui la peinture ne cherche plus à représenter le réel, comme autrefois, mais à le questionner.

J’ai fait tellement de photos, il faut que je sélectionne, pour vous donner envie. Grosse claque, j’ai quasi tout aimé, superbe découverte, je suis impressionnée.

Par exemple :

Gerhard Richter a quitté l’Allemagne de l’Est au début des années 60 pour aller à l’ouest. Il a ensuite peint des portraits à partir des photos qu’il avait emportées. Ici c’est sa tante Marianne et lui bébé. Et toute sa vie il fera du flou, flou artistique magnifique.
Dans le même temps, il expérimente la vision que l’on a derrière des panneaux de verre, transparence et reflet. Au fond un de ses nuanciers.

Ce grand rideau à gauche, une huile sur toile, impossible de vraiment la regarder, tout vibre, incroyable.
Trait sur fond rouge étudie la notion d’échelle, on a l’impression que c’est un trait tracé avec un énorme pinceau mais non ce n’est pas possible…

Des toiles très colorées des années 80 mais à gauche très fluide et à droite épaisse. Les profondeurs sont magnifiques.

Différentes techniques de grattage, j’adore… Et il y a une histoire à découvrir derrière chaque toile.

Son premier autoportrait en 96 (il a 64 ans) et une construction en acier et verre devant 4900 couleurs.

Variation de blancs sur Alu-Dibond, série de toile abstraite après sa visite de Birkenau, une marine…
Il travaille beaucoup les gris ce qui n’est pas fréquent il me semble.

Solvant, mine de plomb, crayon sur papier, une série de 26 dessins, pour un livre.

Voilà, pour moi, Richter c’était cela ! Strip de 2011. C’est une impression numérique sur papier entre aluminium et Perspex. C’est fascinant et troublant.

Si vous êtes arrivé.es au bout de ce long article, l’expo est jusqu’au 2 mars à la Fondation Vuitton, et vous allez y faire encore de très nombreuses découvertes…

Sur le site de la Fondation :

Du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026, la Fondation présente une rétrospective de l’œuvre de Gerhard Richter, peintre allemand né à Dresde en 1932 qui a fui à Düsseldorf en 1961 avant de s’établir à Cologne, où il vit et travaille encore aujourd’hui.

Dans la continuité des expositions monographiques consacrées à des figures majeures de l’art des XXᵉ et XXIᵉ siècles — telles que Jean-Michel Basquiat, Joan Mitchell, Mark Rothko et David Hockney, parmi d’autres — la Fondation dédie l’ensemble de ses espaces à Gerhard Richter, considéré comme l’un des artistes les plus importants de sa génération et jouissant d’une reconnaissance internationale.

Présenté dès l’ouverture de la Fondation en 2014 avec un ensemble d’œuvres issues de sa collection, Gerhard Richter fait ici l’objet d’une rétrospective inédite par son ampleur et sa temporalité, réunissant 275 œuvres de 1962 à 2024 — peintures à l’huile, sculptures en acier et en verre, dessins au crayon et à l’encre, aquarelles et photographies peintes. Pour la première fois, une exposition propose un panorama complet couvrant soixante ans de création dans la pratique d’un peintre d’atelier.

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