
Reprise par Stanislas Nordey de cette pièce classique de Georges Feydeau de 1894.
Je connaissais cette pièce, je l’avais déjà vu il y a quelques années, avant #metoo et aujourd’hui je trouve que ce style de pièce a vraiment vieilli, même avec une mise en scène très contemporaine, le texte a vieilli. Peut on encore se moquer des femmes (des hommes et des provinciaux aussi, mais…) comme cela ?
Pourquoi monter un tel vaudeville ?
J’ai regardé les critiques des journaux, elles sont bonnes. Je suis donc passée à côté, je ne suis pas la seule car la salle s’est un peu vidée à l’entracte.
2 couples qui ne s’entendent plus trop, un mari qui apprécie la femme de son meilleur ami, puis l’ami de province qui débarque mènent sur toute une série de quiproquo.
La pièce est une satire sociale, une critique de la bourgeoisie qui se transforme en farce quand ils sont dans l’hôtel habillés en espèce d’autruche. Avec une scène finale de music-hall.
Les comédien.nes disent le texte de façon très claire mais aussi surjouée, c’est certainement volontaire, cela fait un peu caricature, j’ai eu du mal…
Je viens de faire les choix des spectacles que j’irai voir l’an prochain à l’Odéon, j’espère n’avoir que de bonnes surprises.
Sur le site de l’Odéon :
L’Hôtel du Libre-Échange suit les pérégrinations de deux couples d’amis, les Pinglet et les Paillardin, pris dans une machine théâtrale délirante, dont le carburant est, bien sûr, l’adultère. Adultère d’autant plus incontournable que Monsieur Pinglet et Madame Paillardin ont une sexualité débordante, et leurs conjoints… pas vraiment. À partir de cette donnée de base, les cartes sont rebattues à l’envi par un Feydeau déchaîné, fabricant d’embûches en tout genre. Ce ballet de l’inassouvissement – car coucher ensemble paraît ici relever de l’utopie – emmène dans sa danse un partenaire improbable : un ami de la famille, fraîchement débarqué de Valenciennes avec ses quatre filles tout juste sorties du couvent. L’hôtel de passe où tout ce petit monde finit par aboutir, au milieu d’employés loufoques et de policiers, devient le cadre d’un emballement extravagant, on n’ose dire sans queue ni tête…
Plus connu pour sa pratique du répertoire contemporain que pour celle du vaudeville, Stanislas Nordey a pourtant déjà mis en scène Feydeau, avec une Puce à l’oreille hilarante et poétique, dans un décor à la Jarry. Accompagné des mêmes partenaires artistiques, le scénographe Emmanuel Clolus, le chorégraphe Loïc Touzé, et le créateur de costumes Raoul Fernandez, il emmène quatorze acteurs et actrices à travers ce monde bourgeois en folie, et à l’assaut de la langue si particulière du vaudeville. Car cette mécanique d’écriture quasi maniaque, et comme prête à imploser sous la pression d’un imaginaire débridé, n’est pas pour rien dans l’intérêt que porte le metteur en scène au génie comique de Feydeau.
Tagué:Feydeau, Hotel du libre-echange, Stanislas Nordey, Théâtre de l'Odéon, vaudeville

[…] 29 # Jour 149 : L’hôtel du libre échange à L’odéon, pas […]
J’aimeJ’aime