Un spectacle de Maëlle Poesy, écrit par Kevin Keiss avec une impressionnante scénographie de Hélène Jourdan. Les comédiennes (mais aussi pour certaines des circassiennes) portent fortement l’histoire vraie des femmes de « Mercury 13 ».

Dans les années 60, une groupe de 13 femmes pilotes a suivi tous les tests et épreuves pour devenir astronautes, elles ont eu d’excellents résultats mais du jour au lendemain la mission est interrompue par le Président Johnson, les femmes ne peuvent pas faire partie de la NASA !

Une seule ira dans l’espace… Wally en 2021 dans le vol affrété par Jeff Bezos, elle a 82 ans !

Je ne connaissais pas l’histoire de ces femmes, c’est très intéressant, cela rappelle le film Les figures de l’ombre sur la vie de Katherine Johnson, d’ailleurs elle travaillait « dans l’ombre » pour la NASA ! Dans les années 80 les premières femmes iront dans l’espace.

La pièce est, bien que le sujet ne soit pas facile, la déception de ces femmes est immense, très poétique et porteuse d’espoir pour toutes les femmes. Il faut croire dans ses rêves, aller au bout, se donner les moyens de franchir les montagnes (ou le plafond de verre). Elle interroge aussi sur l’espace et la relation au temps.

En fond de scène des archives nous montrent la réalité, les images sont impressionnantes.

Sur le site de la Maison des Arts :

Qui a le droit de rêver ? Qui ne l’a pas et pourquoi ? Comment les rêves d’une génération, à priori défendus, deviennent les conditions mêmes des grands changements à venir ? En quoi les puissances de passion agissent-elles en force de libération et sont les garantes de grandes transformations de société ?

Pour cette création, notre fiction mêle deux fils dramaturgiques  :
– Le premier est inspiré d’une histoire vraie. Dans les années 60 aux USA, en pleine guerre froide et en pleine course à l’espace, un programme clandestin propose à de jeunes femmes américaines pilotes d’avion de participer à de multiples tests afin d’éprouver leur capacité à partir à la conquête de l’espace. Deux ans plus tard, les Russes envoient Valentina Terechkova dans l’espace, la première femme cosmonaute.
– Le deuxième fil est directement lié à des rencontres : durant deux ans, nous avons interviewé une dizaine d’astrophysiciennes. Nous nous sommes intéressé·e·s à leur passion. La façon dont leurs objets de recherches, parfois très complexes permettent de faire un pas de côté sur la façon dont nous envisageons le temps, l’espace, le vivant. Nous avons donc inventé le parcours de deux astrophysiciennes: l’une fonde ses recherches sur les cycles de vie et de mort des étoiles, l’autre enquête sur le passé de Mars. Lorsque nous évoquons le Cosmos, c’est le rapport au temps, aux cycles, et aux évolutions, que nous souhaitons évoquer. Parler depuis l’espace, c’est se permettre ce recul, cet «overview effect» sur notre société et nos nécessités de changements à venir. 
Les cinq femmes au plateau incarnent toutes des personnages liés par la puissance de leur passion, par leur détermination à faire leur métier. À transformer leur ciel. Ces deux narrations croisées interrogent nos possibles, nos limites autant que notre désir de transcendance. Nos forces de libération. Les lois qui régissent notre monde, et celles de l’univers. 

« Cosmos » trace le parcours de ces femmes qui nous éclairent, comme autant d’étoiles qui déplacent le ciel. On se demande dès lors qu’est-ce que ce rêve d’espace nous apprend de nos réalités terriennes ? Qui sont les rêveuses obstinées dont les voix ont ouvert des voies ?

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