
3 ballet pour ce programme au Théâtre national de la Danse, Chaillot, la grande salle est toujours en travaux. Mais la salle Firmin Gemier est très bien aussi.
Ce sont des reprises de créations anciennes. On commence par Annonciation de 1995. 2 danseuses en duo, l’influence classique bien présente mais un bel ensemble.
Puis Un trait d’union de 1989 , 2 danseurs et un gros fauteuil, des mouvements surprenants, un rythme dynamique, j’ai beaucoup aimé.
Et pour finir Larmes blanches de 1985, 2 danseuses, 2 danseurs et on voit déjà le grand chorégraphe en devenir. Quand ils dansent tous les quatre, c’est superbe.
Angelin Preljocaj, une valeur sûre de la danse contemporaine française.
Sur le site de Chaillot :
C’est une histoire de rencontres qu’Angelin Preljocaj nous présente avec ce triptyque qui reprend des créations passées où, entre duos et duels, il conjugue les étreintes, les retrouvailles et les rendez-vous manqués.
Annonciation (1995)
«Quelle clé détient le concept de l’Annonciation ? Qu’est censé ouvrir en nous cet événement fondateur
d’une religion ? Alors que de nombreux peintres depuis deux millénaires ne cessent d’interroger ce
catapultage de symboles antinomiques qu’est l’Annonciation, il est étonnant de constater que ce thème
à la problématique si proche du corps soit quasi-évacué de l’art chorégraphique. Pourtant, ce qui est en
jeu ici est évidemment fascinant.»
Un trait d’union (1989)
«Les rencontres semblent toujours du domaine du fortuit, complices du hasard, ces moments
paraissent ouvrir en nous des devenirs sublimes et énigmatiques. Pourtant chacun de nous cherche
l’autre, comme dans « le banquet » où Platon nous parle de ces êtres parfaits qui un jour sont séparés en deux par les Dieux et dont chaque moitié cherche aujourd’hui son « manquant », celui qui sera
réellement le complément vital. Mais ne cherchons-nous pas plutôt à trouver chez quelqu’un, un point
de suture, un trait de caractère qui annihilera d’un coup notre solitude essentielle ?»
Larmes blanches (1985)
«J’ai toujours pensé qu’on était plus fort en allant vers des choses que l’on connait mal ou que l’on
n’aime pas, vers une certaine zone d’inconfort. A l’époque je m’étais formulée l’idée que je n’aimais pas
le clavecin. Je me suis donc lancé un défi : écouter beaucoup d’œuvres pour clavecin et en choisir
certaines à partir desquelles je pourrais travailler.
Pour moi, cet instrument était très lié à l’époque baroque. J’avais vu Meurtre dans un jardin anglais de
Peter Greenaway, Barry Lyndon de Kubrick, et il me semblait intéressant d’aborder le thème de la
cruauté sociale, de la cruauté masquée par les bonnes manières, un motif typique des XVIIe et XVIIIe
siècles. Je voulais montrer la violence sous-jacente au vernis de bienséance. D’où l’ambiguïté du titre.»
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