J’ai vu les spectacles de Bartabas dans les années 90 et c’était magique, j’en ai revu un il y a une dizaine d’année et j’avais moins aimé. J’y suis retournée pour voir, l’ambiance du lieu et la force des femmes persanes m’ont enchantée.

Le spectacle a lieu au fort d’Aubervilliers, au nord de Paris (accessible en métro). Un premier chapiteau en bois, velours rouge, tapis ancien et déco « brocante » propose restauration, bar et boutique souvenir.

On traverse une cour pour le second chapiteau, en bois également, avec la piste recouverte d’eau sur fond rouge, des petites tables aux premiers rangs avec thé, biscuits et bougies créant une belle lumière. Des gradins derrière pour quelques rangs, places moins chères où l’on doit aussi être bien.

Un orchestre oriental avec instruments typiques, je ne connais pas les noms, et une chanteuse à la voix magnifique. Un autre musicienne, bruiteuse, qui accompagne le spectacle avec un bâton de pluie géant, des coquillages, des bols en métal, des pierres, un réservoir d’eau, une espèce de lessiveuse… Des sons « naturels » recomposés, c’est très beau.

Les chevaux sont superbes, les écuyères sont toutes des femmes. Les numéros ne sont pas forcément très spectaculaires mais ils sont comme des tableaux d’art. C’est à la fois classique et original avec des pointes d’humour et d’émotions. Les hommes participent à la fête en travaillant avec des ânes 😉

Outre les chansons, on peut entendre également des poèmes et voir la force des femmes afghanes ou iraniennes.

A la sortie du spectacle, une tasse de thé nous est offerte, et on peut la boire en regardant un grand feu de bois qui réchauffe tout l’espace.

Une belle soirée à partager. Connaissez vous le travail de Bartabas et sa compagnie Zingaro ?

Sur le site de Zingaro :
Nouvelle création du Théâtre équestre Zingaro
Pour le troisième volet du « Cabaret de l’exil », Bartabas rend hommage aux femmes persanes. Qu’elles soient afghanes ou iraniennes, elles sont aussi des artistes en exil. Résistantes et révoltées, elles revendiquent leur identité et convoquent la mémoire ancestrale ; celle de l’antique civilisation scythe fondée sur le matriarcat. Chez ce peuple nomade le cheval fut à l’origine de la remarquable égalité entre les genres ; chevaucher de longues distances et encourager sa monture au combat fut l’apanage des femmes autant que des hommes, il en était de même pour la pratique des arts.

Bartabas invite pour l’occasion des artistes iraniennes – musiciennes, chanteuses et danseuses – à se joindre à sa tribu mi-femmes mi-chevaux et à faire entendre, par la voix de poétesses célèbres ou anonymes, le chant d’une femme persane affranchie de ses attributs mystiques et revendiquant son droit à la passion amoureuse.
Une invitation au voyage à découvrir fraternellement autour d’un verre, Fort d’Aubervilliers au théâtre équestre Zingaro toujours réinventé

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