Nous sommes rentrés d’Avignon hier soir, nous avons passé 3 excellentes journées et vu 8 spectacles.

J’étais contente de retrouver mon fils… Il a joué pour notre amie MM, j’ai beaucoup pensé à elle durant ces 3 jours, tout ce que je ne vais pas pouvoir lui raconter, mais elle était avec moi…

Nous avons revu et fortement apprécié la pièce Entre les deux il y a Gênes d’après Fausto Paravidino et Mathieu Riboulet.

Je vous écris cet article dès maintenant, car ils jouent encore ce soir, donc si jamais vous êtes à Avignon, je vous conseille vivement ce spectacle à 21h40 au Théâtre des Barriques.

C’est un sujet fort : les violences policières et les évènements de Gênes en 2001 en marge du G8. Mais cela fait penser à ce qu’il se passe en France depuis quelques années maintenant.

La mise en scène de Manon Ayçoberry est audacieuse sous forme de théâtre radiophonique.

Les interprètes Manon Ayçoberry, Fanny Doucet, Arthur Dupuy, Pasiphaé Le Bras, Audran Morancé et Louise Quancard, sont précis, cinglants, le texte est dit façon documentaire, comme une interpellation envers le public. Il y a aussi des passages plus légers qui permettent de souffler…

Nous étions avec 2 amies qui découvraient le spectacle, elles ont beaucoup aimé et ensuite nous en avons beaucoup parlé, sur la pièce, les évènements de 2001 et le monde d’aujourd’hui.

Ils jouent également à St Lunaire en Bretagne le 12 août 🙂

Et je vous tiendrai au courant des suites d’Avignon où tout s’est super bien passé pour eux.

Sur le site du festival Off :

« Gênes a réellement mis fin pour nous à l’idée de lutte des classes, de la politique en tant que combat, de la politique en tant que lieu d’un possible combat au sein de la démocratie. Ou tu es bien élevé.e ou tu meurs, voilà comment fonctionne la démocratie. Et on a accepté ça, pour ne pas mourir. »
Fausto Paravidino

Entre les deux il y a Gênes est un objet hybride qui explore la thématique des violences policières par le prisme de la création radiophonique. Le spectacle prend pour point de départ la sidération des événements de Gênes en 2001, pour dresser un portrait documentaire, poétique et autobiographique de la répression en France et en Italie depuis les années de plomb. En revenant sur cette période de notre histoire récente, nous espérons raconter aussi notre incapacité à continuer de rêver. Les années 1970 furent une décennie de rage et d’espoir, les années 2020 un présent qui invente au fur et à mesure les bases et perspectives dont il a besoin. Entre les deux il y a Gênes, nous partons de là.

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