Clara et la pénombre de José Carlos Somoza

Capture d’écran 2013-03-17 à 18.38.45Suite de mes lectures de vacances.

Somoza nous fait découvrir une nouvelle forme d'art qu'il appelle l’hyperdramatisme. L'artiste peint directement sur des corps humains.

Et cette nouvelle mode fait fureur dans toute l'Europe. Les peintres sont adulées, les jeunes filles rêvent de devenir "toiles"… C'est surréalistes mais pas tant que ça… L'argent ne mène t'il pas à tout ?

Une intrigue policière lie tous les évènements et les différents protagonistes.

J'ai été happée par cette histoire et même si ces oeuvres vivantes sont dérangeantes, si on se demande pourquoi tout le monde approuve de tels actes, une telle soumission au nom de l'art, il n'en reste pas moins une dérive qui ne nous est pas étrangère…

Je vous conseille ce livre et l'univers de Somoza qui est vraiment particulier.


"Quelle époque ! mon Dieu quelle époque !" pourrait-on dire à la lecture
de cet opus futuriste de José Carlos Somoza… On est en effet en 2006
et le marché de l'art a trouvé un nouvel enthousiasme dans
l'hyperdramatisme, curieux mouvement qui fait du corps humain, quand il
est peint, une véritable œuvre picturale exposée, qu'on sollicite, qu'on
s'arrache. En tête d'affiche des meilleures cotes, un certain Van Tysch
qui vient de réaliser une étonnante "Défloration", mètre-étalon du
mouvement. En face, une jeune et belle créature, Clara, qui rêve de voir
son corps utilisé comme support artistique, et signé par Van Tysch.
Pourquoi pas ? Mais si "le beau n'est que le commencement du terrible",
selon Rilke, voilà qu'un mystérieux assassin multiplie les meurtres,
supprimant du même coup l'œuvre et l'individu, dans une scène
précisément hyperdramatique… Cela n'empêchera pas Clara d'aller au
bout de ses désirs, confrontée à un artiste gagné par la folie. Puisant
en partie dans le body art, et largement dans l'imaginaire, ni réaliste
ni prophétique, José Carlos Somoza (psychiatre de son métier) fait ici
œuvre policière et interroge les limites de l'art. In fine, voilà une
subtile et redoutable métaphore sur la création, les valeurs
culturelles, le sens du corps et les perversions contemporaines. —Céline Darner

 

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