Ce soir théâtre du rond point, une Marie m’invite pour "Le classique et l’indien" : commentaire d’un critique aveugle sur l’absence d’une toile autour de la Dive Bacbuc, peinture cachée tirée du Quart livre de Rabelais. !!!
Spectacle drôlatique de Gérard Garouste (le peintre) et Joël Calmettes avec Gérard Garouste (le même) et Denis Lavant (l’unique)
Faut voir !!!
Edit : Nous avons vu… et je suis enchantée. Alors c’est extravagant au possible.
La salle déjà, on y entre par un petit couloir escalier que s’il y a le feu on brûle tous… , le décor est rond, une toile tendue comme un cylindre avec des "trous" pour voir à l’intérieur.
Garouste, nous parle, nous explique, réfléchit, pense, peint, et joue…
Denis Lavant est d’une présence folle (à moins d’un mètre de nous par moment), il récite du Rabelais avec une fluidité, un entrain exceptionnel…
Le spectacle tourne autour des 2 hommes qui ne sont qu’un double, ils évoluent par association d’idées.
Je ne vais pas vous mentir même si ça casse mon image, je n’ai pas tout compris… Il faudrait que je relise Rabelais… Je ne sais pas si je vais avoir le temps ! Mais franchement ça donne envie et c’est là qu’ils sont forts !!!
Les passages sur la peinture, le sens de la couleur, les difficultés du peintre, l’avant gardisme, le sens de tout cela… c’était passionnant pour moi.
Voilà, encore un superbe moment de théâtre, j’ai vraiment de la chance en ce moment…
Merci Anne Marie.
Le pitch :
Aujourd’hui, quand on dit des vérités importantes, on ne risque plus d’être brûlé comme au temps de Rabelais, mais d’être noyé dans le flux des informations.
La peinture comme le théâtre a ce don de nous transporter ailleurs. Peintre mondialement célèbre, Gérard Garouste connaît bien le théâtre pour avoir longtemps oeuvré comme scénographe. Avec la complicité de Joël Calmettes, il fait exister dans l’espace de la scène la relation profonde entre la peinture et les mots. Présent sur le plateau aux côtés de Denis Lavant, c’est un peu comme s’il devenait lui-même une extension de son oeuvre. Situation qui ne manque pas d’humour et c’est précisément de ça qu’il s’agit: s’initier en s’amusant aux mystères de l’image. Les deux hommes qui représentent les deux faces d’un même personnage, le Classique et l’Indien, sont en quelque sorte immergés dans une fresque narrative circulaire inspirée de l’oeuvre de Rabelais, fresque qui constitue à la fois le support et le sujet de cette performance. Car l’image suscite un commentaire, mais elle renvoie aussi à des textes qui l’ont inspirée. Alors c’est bien à la fois à un voyage et à une réflexion drolatique, dans l’esprit savoureux de l’auteur du Quart Livre, que nous convie ce spectacle.

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