Archives de Catégorie: Spectacle

Coup fatal de Alain Platel, Fabrizio Cassol et Rodriguez Vangama à la Mac

Les premières minutes du spectacle, je me suis demandée pourquoi je l’avais choisi. C’est présenté dans le cadre de la Biennale de danse mais c’est en fait un concert avec un peu de danse.

Un concert de musique congolaise traditionnelle et aussi du rock ou du jazz. Et pour vraiment rendre la soirée incroyable un chanteur d’opéra baroque. On croise donc Bach, Vivaldi ou encore Haendel qui s’inscrivent parfaitement dans les mix congolais. C’est surprenant mais on y prend très vite un grand plaisir.

Alain Platel, metteur en scène chorégraphe belge travaille avec le compositeur Fabrizio Cassol. Ils s’associent avec le guitariste bassiste Rodriguez Vangama de Kinshasa, spécialiste des mélanges de différents types de musique et c’est explosif.

Les musiciens sont nombreux, ils jouent pour certains avec de drôles d’instruments. Il y a un double guitariste, chef d’orchestre, 2 chanteurs danseurs guitaristes qui font le lien avec le public, une musicienne, danseuse et chanteuse Jolie Ngemi, c’est la seule femme ! et un chanteur baroque incroyable.

C’est 2 heures de fête, de bonne musique, d’ambiance survoltée, de sourires… J’adore les bonnes surprises comme cela 🙂

Ils jouent au Théâtre du Rond Point en ce moment, si cela vous tente.

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Fugaces de Aina Alegre à la Mac Créteil

Danse à la Maison des Arts de Créteil avec un ballet de la chorégraphe Aina Alegre du CCN de Grenoble.

7 danseur-ses débordant d’énergie, avec des costumes tous différents, tous dans la même idée et non genrés, pleins d’idées. Une des danseuses joue du trombone à coulisse, c’est super. Ils et elles viennent dans le public, très proche, c’est fort. Les lumières aussi sont belles.

Derrière la danse il y a le flamenco, mais qui se transforme plutôt en combat, combattre les fantômes ? Et puis il y a un boléro entêtant, fascinant comme toujours.

J’ai vraiment beaucoup aimé, j’ai été emportée dans leur imaginaire. Un très beau ballet. Si jamais ils passent près de chez vous… Un nom à noter : Aina Alegre.

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Elle pas princesse, lui pas héros de Audran Morancé au 48 H au SEL

Samedi nous avons vu la nouvelle création de mon fils avec la Compagnie Idéal Deux Neuf au festival tout public les 48h au SEL.

Audran présente la pièce Elle pas princesse, lui pas héros adaptation du texte de Magali Mougel avec Zoé Pichon et Théo Dachary.

La présentation :
C’est la rentrée ! Et deux enfants qui arrivent dans cette nouvelle école se heurtent aux imaginaires collectifs traditionnels. Elle n’est pas une princesse fragile, lui ne veut pas être le héros courageux. En partageant à celles et ceux qui les écoutent leurs quotidiens, Leïli et Nils souhaitent montrer que l’amitié dépasse les moqueries. Elle et lui se lient, se révoltent, font face !

Un joli spectacle tout public à partir de 8 ans qui parle de l’affirmation de soi, de la découverte de l’autre et de l’affranchissement difficile mais nécessaire des normes de genre.

Et si vous avez loupé, et bien ils jouent à nouveau vendredi soir, le 28 mars, au Centre Point du Jour à Paris. Toutes les infos derrière le lien si vous voulez venir 😉 (et en plus c’est gratuit). C’est dans le cadre de la 7e édition du Festival des Cultures Jeunes !


C’est vraiment chouette, je suis ravie pour elles et eux…

Le Funambule de Jean Genet au Théâtre des Abbesses

Théâtre poésie de Jean Genet interprété par Philippe Torreton accompagné par un fil-de-fériste Lucas Bergandi et un multi-instrumentiste Boris Boublil.

Nous sommes dans un décor de cirque abandonné, un jeune homme blessé ne peut plus briller sur son fil. Le texte magnifiquement porté par Philippe Torreton. La musique très présente comme un troisième rôle. La mise en scène est fine et délicate.

L’homme décrit la vie d’artiste, il est comme un professeur, un maitre pour le jeune homme, un mentor pour faire de lui le plus brillant des acrobates. Mais la blessure le laisse seul, désemparé, perdu…

Les mots sont forts, le texte est beau cependant il décrit une relation toxique entre les deux personnages, une emprise qui m’a un peu mise mal à l’aise.

Je ne connais pas l’oeuvre de Jean Genet, je ne l’ai pas lu. J’ai vu l’an dernier Les Paravents à l’Odéon qui m’avait enthousiasmée… Je connais aussi l’album de Jeanne Moreau et Etienne Daho du poème Le Condamné à Mort.

Avez vous vu cette pièce ? Avez vous lu Jean genet ? Qu’en pensez vous ?

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Vent fort de Jon Fosse à la Mac Créteil

Théâtre de Jon Fosse, écrivain norvégien, prix Nobel de littérature. La pièce est mise en scène par Gabriel Dufay.

Un homme, une femme, un jeune homme… L’homme rentre dans le nouvel appartement de sa femme après une longue absence, mais sa femme vit avec un jeune homme…

On ne sait pas bien qui est qui, ce qui est vrai ou imaginaire… Ils ne se parlent pas ou bien ne s’entendent pas, c’est un peu angoissant car le vent s’engouffre par la fenêtre qui s’ouvre…

Le texte est beau, les mots sont pesés, il faut bien suivre le texte. Une autre femme chante, le couple jeune danse.

Si j’ai l’occasion je lirai le texte car par moment vers la fin j’ai un peu perdu le fil. Mais j’aime bien ce style de théâtre qui suggère tant de choses.

Avez vous lu du Jon Fosse ou vu une de ses pièces ?

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Black Label de David Bobée et JoeyStarr à la Mac Créteil

JoeyStarr et David Bobée poursuivent leur collaboration avec cette pièce qui proposent des lectures, chants et danses autour de la poésie antiraciste.

C’est avec JoeyStarr, Nicolas Moumbounou, Noëmi Saint-Aimé et Wilbur Thompson et la toujours belle mise en scène sombre de David Bobée.

Des textes vraiment tous très forts, avec les textes de Elemawusi Agbedjidji, James Baldwin, Gérald Bloncourt, Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas, Julien Delmaire, Souleymane Diamanka, David Diop, Éva Doumbia, Langston Hughes, George Jackson, JoeyStarr, Sundjata Keita, Kiyémis, Lisette Lombé, Marc-Alexandre Oho Bambe, Roger Robinson, Sonny Rupaire, Tracy K. Smith, Assa Traoré, Lyonel Trouillot, Malcom X

Des textes de l’antiracisme d’hier et d’aujourd’hui qui nous font vibrer, qui nous parlent, nous rappellent des moments difficiles. Les textes sont lus, dansés, chantés, criés, accompagnés de musique, c’est poignant.
Je ne comprends pas comment des personnes ont pu se comporter comme cela juste pour la couleur de la peau. Je suis blanche, je ne peux pas vraiment comprendre ce que cela doit être d’être jugé.e, discriminé.e sur sa couleur. Avec mon syndicat, nous militons contre toutes les discriminations, plutôt côté travail mais pas que…

Je vous conseille ce spectacle, qui est également entièrement transcrit en langue des signes par le chansigneur Jules Turlet (et c’est comme une danse).

Ils sont en tournée, dont le 4 avril à Choisy le Roi… Je vous conseille ce spectacle

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Castor et Pollux de Jean-Philippe Rameau à l’Opéra Garnier

Quand je suis allée l’année dernière à la présentation de saison de l’Opéra de Paris, j’ai été conquise par l’interview de Peter Sellars sur l’oeuvre de Rameau. Et si en plus il y a de la danse contemporaine… Je n’ai pas hésité.

Et j’ai bien fait, j’ai beaucoup aimé. C’est la version originale de l’oeuvre de Rameau, pour moi cela ne change pas grand chose.

Un opéra sur l’amour fraternel, mais aussi sur comment ne pas faire la guerre, et sans vouloir trop en dévoiler, cela se termine bien, ce qui est fort appréciable.

Les chanteuses et chanteurs m’ont convaincue (mais je ne m’y connais pas), j’ai beaucoup aimé les choeurs et totalement apprécié la danse. Je viens de lire que c’est du flexing, une danse de rue jamaïcaine que le chorégraphe Cal Hunt met en avant. Il a demandé à ses danseurs de ressentir la musique de Rameau, ils créent une véritable ambiance. Les vidéos en fond de scène souvent cosmiques sont parfaites.

Nous étions à la dernière mais s’il y a une reprise (et que vous aimez la danse de rue) je vous conseille ce bel opéra.

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Je serai toujours là pour te tuer au A la folie théâtre

Une pièce de Sophie Tonneau avec Yves Comeliau et Sophie Tonneau.

Une comédie malgré ce que sous-entend le titre. C’est un peu drôle, humour noir, c’est triste aussi car il y a beaucoup de solitude chez Helen qui fait appel à un homme pour avoir une belle mort. Elle l’engage pour qu’il l’a tue, ensuite elle négocie un petit délai. Ils apprennent à se connaitre mais la relation est faussée puisqu’il doit la tuer par surprise.

Peu de moyen pour cette pièce mais les acteurs campent aussi le décor et les accessoires. Il a beaucoup d’émotions dans leur jeu.

Ils jouent les vendredis, samedis et dimanches jusqu’en avril.

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Pièce en plastique au Lavoir Moderne Parisien

Je mets un peu de temps pour vous parler de cette pièce mais j’ai vu la dernière (pour le moment). Ils joueront cet été à Avignon.

C’est un texte de Marius von Mayenburg, un auteur de théâtre allemand contemporain. Elle est traduite par Mathilde Sobottke.

Un couple avec un enfant embauche une aide pour la maison, ils sont submergés par la gestion du quotidien, Ils travaillent beaucoup. La femme de ménage commence son travail mais le malaise persiste. L’espèce que psychothérapie générale ne fonctionne pas.

L’artiste créateur, chef de la femme sème le trouble…

Je n’ai pas tout compris du sens de la pièce 😉

Félicitations à Théo Dachari qui tient bien son rôle de père…

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Cosmos de Maëlle Poesy à la Mac Créteil

Un spectacle de Maëlle Poesy, écrit par Kevin Keiss avec une impressionnante scénographie de Hélène Jourdan. Les comédiennes (mais aussi pour certaines des circassiennes) portent fortement l’histoire vraie des femmes de « Mercury 13 ».

Dans les années 60, une groupe de 13 femmes pilotes a suivi tous les tests et épreuves pour devenir astronautes, elles ont eu d’excellents résultats mais du jour au lendemain la mission est interrompue par le Président Johnson, les femmes ne peuvent pas faire partie de la NASA !

Une seule ira dans l’espace… Wally en 2021 dans le vol affrété par Jeff Bezos, elle a 82 ans !

Je ne connaissais pas l’histoire de ces femmes, c’est très intéressant, cela rappelle le film Les figures de l’ombre sur la vie de Katherine Johnson, d’ailleurs elle travaillait « dans l’ombre » pour la NASA ! Dans les années 80 les premières femmes iront dans l’espace.

La pièce est, bien que le sujet ne soit pas facile, la déception de ces femmes est immense, très poétique et porteuse d’espoir pour toutes les femmes. Il faut croire dans ses rêves, aller au bout, se donner les moyens de franchir les montagnes (ou le plafond de verre). Elle interroge aussi sur l’espace et la relation au temps.

En fond de scène des archives nous montrent la réalité, les images sont impressionnantes.

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