
Les premières minutes du spectacle, je me suis demandée pourquoi je l’avais choisi. C’est présenté dans le cadre de la Biennale de danse mais c’est en fait un concert avec un peu de danse.
Un concert de musique congolaise traditionnelle et aussi du rock ou du jazz. Et pour vraiment rendre la soirée incroyable un chanteur d’opéra baroque. On croise donc Bach, Vivaldi ou encore Haendel qui s’inscrivent parfaitement dans les mix congolais. C’est surprenant mais on y prend très vite un grand plaisir.
Alain Platel, metteur en scène chorégraphe belge travaille avec le compositeur Fabrizio Cassol. Ils s’associent avec le guitariste bassiste Rodriguez Vangama de Kinshasa, spécialiste des mélanges de différents types de musique et c’est explosif.
Les musiciens sont nombreux, ils jouent pour certains avec de drôles d’instruments. Il y a un double guitariste, chef d’orchestre, 2 chanteurs danseurs guitaristes qui font le lien avec le public, une musicienne, danseuse et chanteuse Jolie Ngemi, c’est la seule femme ! et un chanteur baroque incroyable.
C’est 2 heures de fête, de bonne musique, d’ambiance survoltée, de sourires… J’adore les bonnes surprises comme cela 🙂
Ils jouent au Théâtre du Rond Point en ce moment, si cela vous tente.
Sur le site de la Mac :
« Coup Fatal » ? Un orchestre, un groupe, un spectacle, un concert, une tournée ?
Ce phénomène ne se range pas dans une seule case, sa nature est plurielle, elle traverse et relie, elle est « trans- » tout un tas de choses, à commencer par elle-même. Il est ce que la poésie peut le mieux, l’enchantement sans mièvrerie. Elaboré par aimantations successives de 2010 à 2014, ce spectacle culte, qui s’est joué à guichets fermés partout en Europe, semble 10 ans plus tard, toujours aussi nécessaire. (…)
« Coup Fatal » est un manifeste de résilience, d’insolence vitale et d’orgueil. Comment ces héroïnes et héros tordu.e.s de l’antiquité baroque : Cléôpatre, Ptolemée, Orphée… qui ne cessent de se maudire, de s’aimer et de se trahir vont se sublimer et se réinventer dans la musique et l’art de vivre sans concession des Congolais.
Au commencement est la musique : un dialogue entre le likembe et la guitare électrique, des mélodies qui s’appellent et se répondent de part et d’autre du plateau, se cherchent… Juste avant le noir final il y aura le souffle, les respirations rythmées qui font encore, obstinément, de la musique. Entre temps, il y a la conquête chavirée de l’harmonie entre l’arrogance et le machisme du Coup Fatal baroque et le rayonnement des ‘Sapeurs’, les dandys de Kinshasa. Oui, à l’instar de la S.A.P.E. qui débarque en majesté quand on s’y attend le moins, ou de l’usage des chaises en plastiques bleues made in China, omniprésentes en Afrique, le spectacle témoigne du génie de l’interprétation subversive des symboles de l’Histoire, passée et contemporaine. Pas besoin d’ironie, l’exubérance y est légitime. Devant un rideau de scène conçu par le plasticien Freddy Tsimba avec les déchets de la guerre, il faut bien que les gestes soient grands et fanfarons. Fabrizio Cassol et Rodriguez Vangama, Alain Platel et les membres du groupe choisissant avec soin et rigueur ce qui sera dit et entendu, ce qui sera vu, ce qui restera invisible et qui brûlera de l’intérieur – comme le visage impassible du maestro Rodriguez Vangama tout le long de la traversée.
Tagué:Alain Platel, baroque, concert, Congo, danse, Fabrizio Cassol, Mac Creteil, Rodriguez Vangama

une belle découverte .pas comme ma piece formica issue d’une bd .nul.j’aime les ambiances festives
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Cela te plairait, je ne sais pas si leur tournée va dans le sud 😉
J’ai un peu de mal avec Fabcaro aussi 😉
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J’aime beaucoup les mélanges des genres musicaux, et on a besoin de moments festifs !
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C’était top 🙂
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