![](https://mhfleblog.com/wp-content/uploads/2024/06/les-paravents_c2a9philippe-chancel-tnb-2023-4.jpg?w=1024)
Nous sommes allés la semaine dernière voir Les paravents au théâtre de l’Odéon, une longue pièce de Jean Genet. La pièce date des années 60 et à été jouée dans ce même théâtre en 1966 et a fait scandale.
La pièce parle de la guerre d’Algérie et fait un portrait sévère de l’armée française à travers la vie d’une famille entourée de prostituées, de colons, d’ouvriers, de militaires mais aussi de leurs morts…
La mise en scène de Arthur Nauzyciel est magnifique. les comédien.nes sont sur un grand escalier très blanc, aux marches hautes. Iels parlent beaucoup, sont presque toutes et tous toujours sur scène et certains tableaux semblent presque dansés. Iels gardent des pauses incroyables. Les comédien.nes sont superbes.
Je ne vais pas vous résumer les propos, c’est vraiment complexe, je suis restée très attentive au texte, de peur de me perdre, mais je ne peux pas dire que j’ai vraiment compris. Cependant les 4 heures sont passées vite et sans un moment d’ennui.
Il reste encore quelques jours mais j’imagine que c’est complet, un grand moment de théâtre… J’espère que le Théâtre de l’Odéon pourra continuer à nous en offrir.
Sur le site de l’Odéon Théâtre de l’Europe :
avec Hinda Abdelaoui, Zbeida Belhajamor, Mohamed Bouadla, Aymen Bouchou, Océane Caïraty, Marie-Sophie Ferdane, Xavier Gallais, Hammou Graïa, Romain Gy, Jan Hammenecker, Brahim Koutari, Benicia Makengele, Mounir Margoum, Farida Rahouadj, Maxime Thébault, Catherine Vuillez et la voix de Frédéric Pierrot
Les pièces de Jean Genet regorgent de parias irrécupérables qui, tout en vous regardant avec un éclair de malice dans les yeux, se vautrent dans la fange, le tout dans un langage lyrique irradiant. Dans Les Paravents, une famille traverse ce qui semble évoquer la guerre d’Algérie. Mais quelle famille ! Une mère, son fils et la bru “la plus laide du pays d’à côté et de tous les pays d’alentour” errent de larcins minables en sublimes traîtrises, tandis qu’autour d’eux la révolution s’organise. Colons et colonisés, civils et militaires, magistrats et prostituées : quelque cent dix personnages défilent en seize tableaux. Dans ce drame insolent et grotesque où “les extrêmes se touchent” (B. Poirot-Delpech), Genet va crescendo vers l’explosion des frontières entre l’ordure et la grâce, l’illusion et la réalité, les vivants et les morts, pour finir dans un grand éclat de rire face à la vanité du monde. À sa création à l’Odéon en 1966, cette pièce qui se situe “en-dehors de toute morale” selon Genet lui-même, provoqua une violente bataille entre les défenseurs de l’armée et de l’Algérie française, et ceux de la liberté de création. Presque soixante ans plus tard, Arthur Nauzyciel remonte ce drame fou et monstrueux sur la scène de l’Odéon. Une troupe de seize comédiens porte ce théâtre du corps et de l’artifice. En réactivant la puissance métaphysique et mélancolique de cette œuvre écrite “pour faire rougir les morts”, Nauzyciel fait sien le geste de Genet : transcender le réel par la poésie pour rendre le monde acceptable.
Merci pour l’image de Philippe Chancel prise sur le site de l’Odéon
Tagué:algérie, Arthur Nauzyciel, Jean Genet, Les paravents, scandale, Théâtre de l'Odéon
J’ai été fascinée par cet extraordinaire moment de théâtre. La mise en scène, les comédiens, le texte, tout était hors normes, vraiment.
Un spectacle exceptionnel !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui un spectacle dont on se souviendra longtemps… 🙂
J’aimeJ’aime
[…] 6 # Jour 158 : Soirée théâtre, un spectacle tellement riche… Je vous en parle très […]
J’aimeJ’aime
Whoua 4 h !
J’aimeAimé par 1 personne