
Théâtre de l’Odéon présenté salle Berthier, une variation autour d’Hedda Gabler de Ibsen, texte de Sébastien Monfè et Mira Goldwicht, mise en scène de Aurore Fattier avec d’excellent.e.s comédien.ne.s.
Hedda Gabler, la pièce d’Ibsen, nous présente la vie d’Hedda, jeune femme qui vient de se marier, revient de voyage de noce, et elle s’ennuie dans sa nouvelle vie. Elle revoit son ancien amant, et un ami lui fait la cour…
Dans cette variation, nous sommes en coulisse du théâtre, on assiste au répétition, la première est dans quelques jours. On voit les artistes en pause dans la salle de repos.
La metteuse en scène Laure, Maud Wyler excellente, est très tendue, stressée, il reste tant à faire, et puis elle doit aussi s’occuper de sa fille, de son père qui délire un peu, Carlo Brandt est incroyable.
Le parallèle entre la pièce et la vie se fait rapidement… Plus de 100 ans sont passés mais la charge sur les femmes restent tellement présente. Pour Laure, c’est la pièce de sa vie, elle est très proche d’Hedda. Les personnages s’entremêlent entre pièce et réalité, et qui est cet homme qui vient pour lui parler d’un fantôme qui flotte dans l’atmosphère déjà pesante…
La mise en scène est brillante, nous sommes dans la salle de repos et on voit la scène filmée sur l’écran au dessus, les deux univers sont très liés.
Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser découvrir ce texte si vous avez la chance de pouvoir aller au théâtre. Une belle histoire de femmes…
Sur le site de l’Odéon :
Avec Hedda, portrait pluriel de femmes, elle nous immerge dans les derniers jours de répétition d’Hedda Gabler, que monte Laure Stijn, metteuse en scène au milieu de sa vie, issue d’une grande famille d’artistes. À un siècle d’écart, comment raconter le suicide final de l’héroïne d’Ibsen ? N’y a-t-il pas urgence à le comprendre autrement que comme l’échec d’un destin féminin ? L’avancée du travail fait affleurer en elle des souvenirs, de plus en plus obsédants, de sa sœur Esther, jeune actrice disparue une quinzaine d’années auparavant. Le spectacle démultiplie dès lors les effets de miroir entre passé et présent, art et réalité. Grâce au jeu de la scénographie et de la vidéo, nous sommes à la fois dans les loges d’un théâtre et sur le plateau, ou encore dans la maison de famille où cette histoire prend sa source… Ces allers-retours dans l’espace et dans le temps sont autant de manières d’interpeller la célèbre pièce d’Ibsen.
Plutôt que d’ériger sur scène la statue d’une héroïne fascinante, Aurore Fattier questionne ce mythe, et nous invite, par un jeu palpitant de théâtre dans le théâtre, à trouver dans la matière ibsénienne de quoi raconter autrement une vie de femme.
Tagué:Aurore Fattier, Berthier, Hedda, Hedda Gabler, Ibsen, Maud Wyler, Odéon, theatre
Expérience intéressante
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Oui c’était vraiment bien
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[…] 13 # Jour 133 : Théâtre à l’Odéon, Belle mise en scène pour ce texte […]
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