Je ne connaissais pas cette pièce et nous avons passé une bonne soirée.
La pièce de Goldoni date de 1760, Goldoni est (pour moi) un peu le Molière italien. le texte est quasi intemporel.
Des hommes, des maris, commandent à la maison, ils sont les maîtres et décident de tout, ils sont les rustres.
Mais les femmes n’en peuvent plus et quand Lunardo annonce qu’il va marier sa fille sans quelle puisse rencontrer son fiancé avant le mariage, sa belle-mère et ses amies ne peuvent le laisser faire. Et en fait ce sont elles qui vont prendre les choses en main menées par Felicia (qui a le mari le plus faible aussi).
La pièce est dynamique, pleine de rebondissements, de caricatures. C’est drôle et donne encore à réfléchir sur la place des femmes et des hommes dans la société.
A voir toute la semaine en replay sur France 5
Sur le site de la Comédie Française :
« À la maison ! C’est moi qui commande », le ton est donné, on ne s’amuse pas chez Lunardo, l’un des rustres ; les femmes sont censées rester au foyer, pas question d’aller s’encanailler au Carnaval de Venise.
Écrite en 1760, la comédie de Carlo Goldoni n’a jamais été jouée à la Comédie-Française, éclipsée peut-être par la célèbre Trilogie de la villégiature. Satire de la bourgeoisie commerçante vénitienne, incarnée par des hommes aussi bornés, râleurs qu’intolérants et dont la méfiance à l’égard de la gent féminine confine à l’absurde, Les Rustres illustrent parfaitement le théâtre de Goldoni, un « théâtre de la vie qui [a] un contenu vrai, des personnages observés de la réalité, une expression naturelle ». Ainsi celui que Voltaire qualifiait de « fils et peintre de la nature » scrute-t-il ses contemporains, leurs rapports et leurs comportements sociaux. Il fait alors œuvre de divertissement tout en livrant à la postérité un témoignage aigu des mœurs de son temps. Et Jean-Louis Benoit met en garde qui voudrait réduire l’auteur à un simple « photographe du réel ». Il est bien plus que cela. « Passionné par l’homme social », ce « “poète comique” demande aux hommes de se voir et de se situer, de prendre conscience de la richesse inépuisable du quotidien, et de penser le monde au lieu de le subir. »
Fidèle de la Maison et amoureux de la Troupe, le metteur en scène y a déjà monté sept productions depuis 1992 dont Les Fourberies de Scapin et Le Révizor qui lui valurent tous deux le Molière de la mise en scène. Il y revient après onze ans d’absence.
Tagué:comedie française, Goldoni, Les Rustres
Effectivement, une mise en scène somptueuse des « Rustres » de Goldoni et une interprétation magistrale des Comédiens Français! On ne saurait assez insister sur la drôlerie, mais aussi la modernité du théâtre de Goldoni. Et quel plaisir enfin d’assister à un travail complètement au service du texte, un travail qui s’efface derrière le texte. A voir par tous et particulièrement par certains hommes qui ont peu évolué depuis l’âge des cavernes!
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Merci de ce partage
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C’est dingue comme ces « vieilles » pièces ou textes restent profondément modernes !
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Oui c’est assez incroyable. Rien ne change !
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[…] Dimanche 17 # Jour 138 : Balade en vélo au bord de la Seine… Soirée Comédie Française avec une pièce de Goldoni. […]
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