Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas

 Je viens de finir le « Quai de Ouistreham »

Alors ce livre m’a plu pour 2 raisons dont une complètement personnelle, j’ai vécu plusieurs années à Colleville Montgomery (2 km de Ouistreham)  mais à une autre époque puisque le ferry n’existait pas.

Cependant les descriptions de la côte et de Caen m’ont bien sûr fait revenir toutes sortes d’images en mémoire.

J’ai fait mes études à la fac de Caen et forcément c’était une période sympa !

Mais cela n’a pas grand chose à voir avec le livre, qui m’aurait intéressé même s’il se passait à Nantes (ou ailleurs).

Donc la journaliste part incognito chercher du travail avec un cv quasi vide. Elle découvre le monde du nettoyage, les galères pour trouver des contrats, les horaires impossible, le manque de moyen (et je pèse mes mots) de Pôle emploi. Elle découvre aussi la volonté de toutes ces femmes à la vie difficile, la solidarité, le soutien.

Elle rencontre aussi des « anciennes » qui lui parlent d’un autre temps, celui des combats syndicaux et de l’émancipation des femmes. Où en est on aujourd’hui ? Ce n’est pas glorieux !

Ce livre est un beau témoignage sur le monde des précaires. De plus le style est agréable.

Le pitch de l’éditeur : En immersion dans le pays profond, ou :J.F. cherche travail désespérément. Comment vit-on en France, aujourd’hui, quand on a un revenu inférieur au Smic – voire pas de revenu du tout ? Pour le savoir, Florence Aubenas quitte temporairement sa famille, ses amis et son emploi de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre pendant 6 mois dans la France de tout en bas. Embauchée d’abord comme femme de ménage dans une ville de province, cumulant les contrats précaires, elle plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits brèves, l’exploitation maximale et la solidarité minimale. Où les lieux de rencontre sont le Pôle emploi et l’hypermarché local. Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie.Document exceptionnel sur des Français invisibles, ce livre est aussi une extraordinaire galerie de portraits, un récit où la condition humaine se dévoile dans toute sa nudité. Comme le classique Dans la dèche à Paris et à Londres (George Orwell), En France devrait faire date dans l’histoire du journalisme.

 » La crise. on ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu’en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l’impression d’un monde en train de s’écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J’ai décidé de partir dans une ville française où je n’ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail. J’ai loué une chambre meublée. Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j’avais trop à faire là-bas. J’ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n’ai plus quitté mes lunettes. Je n’ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m’arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c’est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009. J’ai gardé ma chambre meublée. J’y suis retournée cet hiver écrire ce livre. « , Florence Aubenas.

• Née en 1961, Florence Aubenas est journaliste. Elle a fait la plus grande partie de sa carrière à Libération, qu’elle a quitté lors du départ de Serge July. Après son retour de captivité en Irak, elle a
publié La Méprise – L’affaire d’Outreau (Seuil, 2005). Elle a été nommée présidente de l’Observatoire international des prisons en juillet 2009.

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9 réflexions sur “Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas

  1. Serge 13 avril 2010 à 8 h 49 min Reply

    J’ai lu ce livre et j’ai vraiment bien aimé. D’accord avec l’essentiel de ton analyse. C’est un livre intéressant et très édifiant sur les conditions actuelles de travail de centaines de milliers de salariés précaires… sachant qu’il y en a de plus en plus !
    Cela étant, je n’ai pas forcément appris beucoup de choses. La crise, dès que tu t’intéresses à ce qui se passe autour de toi dans les milieux populaires, tu la vois très concrètement. Et pour me balader parfois dans des régions durement touchées par la crise depuis 10 ans, 20 ans ou plus, cette situation n’a rien de nouveau pour des centaines de milliers de travailleurs et de salariés.
    Cdci dit, c’est un livre que je recommande chaudement, et que j’ai déjà passé autour de moi.

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  2. isatagada 13 avril 2010 à 10 h 24 min Reply

    Tu m’en avais parlé : tu me le prêtes ?
    Pas pu prendre les places pour Rock en seine (ben oui, la grève ^^)
    des bisous de bonne journée

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  3. noée 13 avril 2010 à 10 h 30 min Reply

    ok je le note sur ma liste déjà bien longue de « à lire avant l’été » 😉

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  4. davydepoche 13 avril 2010 à 19 h 07 min Reply

    Une belle description qui donne envie de se plonger dedans.
    Au fait, j’ai moi aussi fait mes études à la fac de Caen.

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  5. Nutella 13 avril 2010 à 22 h 19 min Reply

    J’en ai lu des extraits dans le nouvel obs et ca a l’air très bien !!!! Ca m’a donné envie de le lire quoi ! 🙂

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  6. Ciloubidouille 14 avril 2010 à 14 h 22 min Reply

    ca a l’air intéressant 🙂

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  7. Michel F. 19 avril 2010 à 15 h 57 min Reply

    Bonjour,
    merci beaucoup pour cet article.
    Il y a une erreur sur le titre de votre article : « La » quai au lieu de « Le » quai…

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  8. MHF 19 avril 2010 à 17 h 55 min Reply

    Merci (j’ai corrigé)

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  9. […] ans que j’ai lu le livre de Florence Aubenas Le quai de Ouistreham, j’avais envie de voir l’adaptation au cinéma. Et puis Ouistreham, toute ma jeunesse […]

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